Inside David Droga

Le mot d’ordre de ce 65e festival des Cannes Lions était de remettre au cœur de l’événement, la créativité. Ce n’est donc pas un hasard, si David Droga, surnommé « The Legend » par José Papa lors de l’ouverture des conférences hier matin, a réalisé la première keynote de la semaine, intitulée “I’m Not Sure I’m Right but Who is?”. Le fondateur et président de Droga5 a choisi, de ne parler ni de tendances, ni de sa vision de la publicité, mais de partager son parcours, son attachement à sa profession de créatif.  Son allocution parsemée d’anecdotes professionnelles traduisait différents messages parmi lesquels : savoir prendre des risques, rester fidèle à soi-même et éviter l’égocentrisme. De son premier job en Australie quitté au bout de trois mois, à son passage éclair à Singapour, Londres et enfin New York, le créatif ne s’est rien interdit et a expliqué avoir refusé des postes, des augmentations, et autres voitures de fonction, etc… Parce que les challenges ne lui convenaient plus ou pas, et que son enthousiasme n’était pas entier. Avoir la foi en son travail, être enthousiaste semble faire partie de sa constante : "chaque fois que nous avons essayé d’être quelqu’un que nous ne sommes pas, ça n’a pas marché", expliquait-il. 

Bien entendu, David Droga a évoqué l’industrie publicitaire bousculée ces dernières années par les technologies et récemment avec le phénomène #metoo. Il s’est amusé du boycott de Publicis et de la présence du groupe dans le Palais ou celle de ‘l’outsider’ Martin Sorrell. Il a rappelé que si depuis son premier job, le milieu de la publicité avait changé, celle d’inventer des idées créatives restait identique : "Notre travail est d’émouvoir les gens, de les faire vibrer et de faire des choses extraordinaires. La meilleure publicité est viscérale, elle a un but" ! Tout en déplorant la médiocrité des pubs affichées sur les façades des hôtels cannois "qui dérangent et ne font pas réfléchir", David Droga a invité son assemblée à croire "dans la simple force d’une idée créative" et conclue par la présentation du film (de 4 minutes) réalisé pour la maison Christie’s intitulé "The Last da Vinci".

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