Disparition de Benoît Schmider

"Il était monté très vite au sommet de la profession, peut être trop vite", dit l’une de ses anciennes collègues. Benoît Schmider est parti ce week-end à l’âge de 47 ans. Il avait commencé sa carrière en 1994 chez CLM/BBDO comme CR junior après des premiers pas dans la pub à Londres. Il passe chez Euro RSCG GBHR un an plus tard, mais c’est chez Jean & Montmarin à partir de 1999 que son talent va véritablement éclater grâce notamment à la saga Nomad de Bouygues Telecom. C’est une campagne pour Dulcolax, un laxatif qui lui vaut son premier Lion de bronze Il devient directeur de la création de l’agence en 2001 avant de la quitter un an plus tard pour rejoindre Saatchi & Saatchi Paris ou il gagnera notamment un Lion pour Head & Shoulders. Devenu vice-président de l’agence, il part en 2005 pour devenir coprésident de BDDP & Fils qui est alors la hot shop de TBWA qui gère notamment les budgets BMW et Michelin. Suivra une période internationale à partir de 2006 où il part au Japon pour le compte d’Ogilvy avant de revenir en Ukraine puis à Prague avant de revenir comme free-lance en France en 2009. En 2012 il publie un livre, Open Bar (éditions Steinkis) dans lequel il décrit son rapport compliqué à l’alcool. "C’était quelqu’un qui ne faisait jamais les choses à moitié, qui adorait le sport, le vélo, le foot", dit de lui Thierry Chantier, son coéquipier de l’époque GBHR avec qui il était parti vivre l’aventure Jean & Montmarin. Les difficultés de la vie, les hauts et les bas auront fini par briser la trajectoire de cette étoile filante de la pub.

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