2016, année difficile pour Publicis

Publicis a publié hier une perte nette part du groupe de 527 millions d'euros pour 2016, contre un bénéfice net de 901 millions l'année précédente. Le chiffre d'affaires a augmenté de 1,4% à 9,733 milliards d'euros, tandis que la croissance organique a atteint seulement 0,7%. "On espérait un peu mieux" a commenté Maurice Lévy. C'est l'Amérique du Nord qui a plombé l'exercice (54% des revenus du groupe). Le groupe y a perdu d'importants contrats (dont Mc Donald's passé chez Omnicom) et Razorfish a vu ses ventes baisser de 15%. Si le chiffre d'affaires de la région a progressé de 1,0% en 2016, la croissance organique y est négative (-2,2%). Après l'échec de la fusion avec Omnicom en 2014, Publicis, en rachetant Sapient (marketing communication numériques), pour 3,7 milliards de dollars, espérait se refaire. Ce qui ne s'est pas produit (dépréciation de -1,4milliard d'euros en 2016) et Maurice Lévy d'avouer que le "business plan" de Sapient était trop ambitieux. Hormis le résultat net, les principaux indicateurs de cette "année difficile" sont en hausse comme il l'avait prévu il y a un an, a-t-il souligné : le chiffre d'affaires, la marge, le bénéfice courant par action et le dividende (qui devrait être augmenté de 15,6% à 1,85 euro). En outre, l'endettement est maîtrisé (1,2 milliard d'euros à fin 2016), et le groupe dispose de plus de "4,9 milliards d'euros de trésorerie disponible" selon Maurice Lévy. Le titre Publicis perdait 5% de sa valeur une heure après l'ouverture de la Bourse de Paris. Maurice Lévy s'est montré prudent pour 2017. Après un premier semestre encore difficile, la situation devrait s'éclaircir progressivement.. Ce sera ensuite à Arthur Sadoun de rependre  les commandes du groupe, le 1er juin, date à laquelle Maurice Levy quittera ses fonctions.

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