Le procès Pouzilhac fait flop

Pouzilhac

Me Olivier Metzner, l'avocat d'Alain de Pouzilhac, jubile. Il estime que la décision de nullité prise hier par le tribunal constitue "la pire claque à l'égard de Philippe Courroye", l'ancien procureur de Nanterre qui, à l'époque, "a cru bon vouloir mener une enquête secrète en violant le droit de chacun". De fait, l’affaire à rebondissement du procès d’Alain de Pouzilhac, soupçonné d’avoir profité de son poste à Havas pour verser à un collaborateur une compensation de 300 000 euros courant 2001-2002, est close. La décision de la 14e chambre du tribunal correctionnel donne raison aux avocats de l’ancien Pdg d’Havas qui auront finalement eu gain de cause après de nombreuses tentatives, un procès plusieurs fois repoussé et diverses demandes, comme celle de dépaysement du procès, rejetées.

C’est finalement une nullité de procédure qui a coupé court au procès pour abus de biens sociaux à Nanterre au motif que les droits de la défense n'ont pas été respectés durant l'enquête préliminaire. Soulignant des "carences" durant cette dernière, diligentée par le parquet de Nanterre en 2007 après des plaintes d'Havas, la présidente Fabienne Siredey-Garnier a estimé que l'accès au dossier avait été géré de manière « unilatérale sinon erratique voire imprévisible ». Alain de Pouzilhac s’est contenté de quelques mots, "Je suis heureux que la justice ait été rendue. Cette enquête n'était pas équitable". On ignore encore si Havas va faire appel.

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