Omnicom : bénéfices en hausse, chiffre d'affaires en baisse

Le groupe Omnicom a terminé l’année 2015 avec des bénéfices meilleurs que prévu malgré un recul de son chiffre d’affaires, plombé entre autres par des effets de change défavorables. Le bénéfice annuel a stagné comparé à 2014, à 1,08 milliard de dollars, mais il a progressé de 1,4 % au quatrième trimestre à 328 millions de dollars. Et le bénéfice trimestriel par action, qui sert de référence à Wall Street, a dépassé de 2 cents la prévision moyenne des analystes, à 1,35 dollar. Le chiffre d’affaires a en revanche reculé de 1,2 % à 15,13 milliards de dollars sur l’ensemble de l’année, et de 1 % à 4,15 milliards sur les trois derniers mois, où il n’a pas atteint le niveau qu’espéraient les analystes. Le patron d’Omnicom, John Wren, a notamment invoqué des taux de change défavorables, qui ont selon lui amputé le chiffre d’affaires de 236 millions de dollars au quatrième trimestre, et d’un peu plus d’un milliard sur l’ensemble de l’année. La croissance organique reste en revanche solide à 4,8 % au quatrième trimestre : Omnicom évoque notamment des revenus en hausse de 5,4 % en Amérique du Nord, de 7,1 % au Royaume-Uni, de 3,7 % dans le reste de l’Europe, de 7,9 % en Asie-Pacifique et de 6,8 % dans la zone Afrique/Moyen-Orient. Seule l’Amérique latine est en recul, de 3,3 %. John Wren a rappelé qu’un nombre particulièrement important de grands groupes avaient réévalué l’an dernier leurs relations avec leurs agences de publicité. Même s’il assure se montrer "sélectif" dans la recherche de nouveaux clients, il a relevé le gain significatif représenté en fin d’année par un contrat important décroché avec Procter & Gamble. Il a jugé qu’il était "trop tôt" pour dire si cette tendance se poursuivrait cette année parmi les grands groupes, tout en reconnaissant qu’il ne serait "pas surpris" si c’était le cas. Les dirigeants d’Omnicom se disent par ailleurs relativement sereins quant à l’éventuelle concurrence que pourraient représenter des acteurs comme Google et Facebook, qui ne cessent d’augmenter leurs recettes publicitaires en ligne et mobiles. John Wren a estimé qu’Omnicom restait considéré par ses clients comme un "partenaire neutre" qui évalue l’intérêt d’utiliser un média ou un autre pour une campagne publicitaire. "Google et Facebook sont assurément des acteurs énormes dans l’espace numérique, donc ils font partie de toute évaluation que nous faisons au nom de nos clients, mais je ne pense pas que nos clients ont atteint ou atteindront un niveau de confort suffisant pour attribuer directement une grosse part de leur budget à Google et Facebook", a ajouté le directeur financier, Phil Angelastro. 

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