Omnicom : résultats meilleurs qu’attendus sur fond de fusion complexe

Une fusion compromise ? Du moins retardée selon John Wren, Pdg d’Omnicom, qui a listé, à l’occasion de la publication des résultats du groupe, les conditions nécessaires à la finalisation de l’opération. Le Royaume-Uni comme « résidence fiscale exclusive » étant condition sine qua non.

Pour de multiples raisons, la fusion entre Publicis et Omnicom prend plus de temps que prévu et devrait s’achever fin 2014 en lieu et place du premier trimestre annoncé. Rien d’étonnant lorsqu’il s’agit d’obtenir l’approbation des autorités chinoises, toujours longues à se prononcer,  mais plus inquiétant lorsque c’est le statut fiscal qui fragilise le contrat de mariage. L’une des difficultés actuellement en cours pourrait avoir de sérieuses répercussions. Le nouveau groupe souhaite  une « résidence fiscale exclusive » au Royaume-Uni, rappelait John Wren, Pdg d’Omnicom, à l’occasion de la présentation des résultats du groupe. Or « contre toute attente, nous n'avons pas été en mesure à ce stade d'obtenir les approbations nécessaires à l'établissement du statut fiscal du futur groupe. Si nous ne pouvons obtenir ces approbations, cela pourrait compromettre la probabilité de satisfaire les conditions nécessaires à la finalisation de notre transaction », a indiqué le patron d'Omnicom. Devenir le numéro 1 mondial de la publicité et employer 130 000
personnes dans le monde pour un chiffre d'affaires d'une vingtaine de
milliards d'euros, devançant WPP, n’est pas de tout repos. John Wren a évoqué la « complexité de l'opération » avec trois différents processus d'approbation actuellement menés de front. Outre l’approbation de la résidence fiscale, il a aussi fallu régler l'aspect concurrentiel : le feu vert a été obtenu aux Etats-Unis, en Europe ainsi que dans douze autres pays mais la Chine manque encore à l’appel.  Enfin, les deux partenaires attendent le feu vert des autorités réglementaires. La documentation est en cours d’élaboration et, pour l’heure, aucun document n’a encore été déposé auprès du gendarme américain de la Bourse, la SEC, ni devant celle des Pays Bas.

Résultat et CA en hausse

Après Publicis la semaine dernière dont les résultats renouaient avec une croissance organique satisfaisante de +3,3%, sa future épousée, le groupe publicitaire américain Omnicom Group a annoncé  lui un résultat de 208,1 millions de dollars au premier trimestre 2014. Sur les trois premiers mois de l'année, le groupe a dégagé un chiffre d'affaires de 3,50 milliards de dollars, contre 3,40 milliards un an plus tôt (+3%).  L'activité a particulièrement progressé aux Etats-Unis (+4% à 1,86 milliard) tandis que la hausse a été plus limitée à l'international (+1,9% à 1,63 milliard). Omnicom fait état d’une croissance organique de 4,8% en Amérique du nord, de 2,3% en Europe, de 5,7% en Asie Pacifique, de 7,4% en Amérique latine et de 6,6% en Afrique et Moyen Orient.

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