Publicis : le paradoxe

Maurice levy 14 février officielle

C’est la crise, mais la santé de Publicis est florissante. Hier matin, à l’occasion de la présentation des résultats du groupe, Maurice Lévy, président du directoire observait que « l’année 2012 devait être celle de la reprise, elle fut difficile, incertaine et décevante pour la croissance et l’emploi, notamment en Europe

. C’est pourtant en cette année que Publicis Groupe signe la meilleure année de son histoire tant sur le plan du revenu, de la marge que des résultats ou de la robustesse du bilan. Alors que l’on attendait une croissance du marché publicitaire mondial de 4,7%, celle-ci se situera sous la barre des 3% avec des recettes publicitaires liées à l’Euro 2012 ou aux jeux Olympiques d’été de Londres très en-dessous des attentes. » Le groupe publicitaire français Publicis annonçait effectivement une année 2012 record avec un bénéfice net qui s'est établi à 737 millions d'euros, en hausse de 22,8% sur un an, tandis que son chiffre d'affaires annuel a progressé de 13,7% (2,9% en organique), à 6,61 milliards d'euros. Les raisons de cette performance ? Pour partie, « la stratégie d'investissement dans le numérique et les marchés émergents, qui paie ». Rappelons que le numérique est désormais le premier secteur d'activité du groupe, avec 33% du chiffre d'affaires en 2012 (contre 31% en 2011) – « en 2012, internet représente 18% des investissements publicitaires mondiaux, et son poids chez Publicis représente presque le double », soulignait hier Maurice Lévy. Pour 2013, même combat : performer malgré l’aggravation de la crise. « On s'attend à une année très difficile, et toutes les indications qu'on a laissent penser qu'elle sera encore plus difficile que 2012 », parlant pour 2013 « d’objectifs internes qui sont très raisonnablement ambitieux : une croissance meilleure que celle réalisée en 2012 et que la moyenne du marché, ainsi qu’encore une (légère) amélioration de notre marge.. » Concernant les acquisitions, Publicis va continuer à se renforcer dans le numérique et les pays à forte croissance, à l'instar de LBi et son rapprochement avec Digitas pour en faire le premier réseau mondial purement numérique préfigurant d’autres opérations à venir. Un total de 454 millions d'euros y a été consacré en 2012, et environ 500 millions le seront en 2013. Conclusion ? « C’est avec confiance et détermination que nous abordons cette année 2013. »



 

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