Publicis retrouve son optimisme

La croissance organique, indicateur fétiche de la profession, a atteint 2,9% alors que Maurice Lévy, président du directoire de Publicis Groupe, l'avait envisagée en février "soit stable, soit légèrement négative, au mieux légèrement positive" au premier trimestre. Quant au groupe, il a aussi publié un chiffre d'affaires nettement meilleur que prévu avec un revenu en progression de 8,9% sur les trois premiers mois de l'exercice, à 2,29 milliards d'euros, Maurice Lévy confirmant que "tous les indicateurs" seront en hausse en 2016 en dépit d'une baisse de régime au milieu de l'année. Les raisons? "Un certain nombre d'opérations gagnées à la fin de l'année 2015 et qui ont eu un effet positif dès 2016 ; un environnement média favorable et les bonnes performances de Sapient dont la croissance organique dépasse 10%". 

L'Allemagne, l'Inde, la Chine, les Etats-Unis, mais aussi l'Italie et l'Espagne, et la France aussi, ont des performances positives." En France en particulier, "la reprise est hésitante", les annonceurs ne s'engageant qu'à court terme, mais "le socle est quand même positif", a relevé le président du directoire du groupe, qui voit aussi un rebond en Russie. Le numérique représente désormais plus de 55% de l'activité de Publicis, et l'objectif d'atteindre les 60% à l'horizon 2018 semble à portée de main. "On attend un deuxième et un troisième trimestres un peu plus difficiles, puisque c'est là qu'on va sentir davantage l'impact des pertes" de contrats importants subies fin 2015 aux Etats-Unis -notamment P&G, avec un manque à gagner qui représente 1,6% du chiffre d'affaires". Mais de conclure que l'ensemble de l'année sera meilleur que l'année précédente, "à tout point de vue, et sur tous les indicateurs" conclut Maurice Lévy.

Réorganisation quasi achevée

Le 3 décembre 2015, Publicis Groupe mettait fin à sa structure traditionnelle de holding et en silos des groupes de communication. Quatre « Solutions hubs » dédiés à servir les clients de façon transversale ont été créés : Publicis Communications, dirigé par Arthur Sadoun et recouvrant les réseaux créatifs et de communication Publicis Worldwide, Leo Burnett, Saatchi & Saatchi, BBH, MSL (relations publiques) et Prodigious (production) ; Publicis Media, dirigé par Steve King, qui comprend Starcom, Zenith, Mediavest ǀ Spark, Optimedia ǀ Blue 449, ainsi que les entités de performances telles que Performics ; Publicis.Sapient, dirigé par Alan Herrick, qui couvre l’ensemble consulting / technologie / digital représentés par SapientNitro, Sapient Consulting, DigitasLBi et Razorfish ; et enfin Publicis Health, dirigé par Nick Colucci, qui couvre l’ensemble des entités au services des laboratoires et entreprises de santé à savoir DigitasHealth LifeBrands, Publicis LifeBrands, Saatchi & Saatchi Wellness, Publicis Health Media, Touchpoint Solutions. Tous les « Solutions hubs » couvrent les vingt principaux marchés.

Pour les autres marchés, Publicis One, dirigé par Jarek Ziebinski, met en place une organisation intégrée sous le même toit dans chaque pays. Les clients globaux seront servis par des Global Client Leaders (Chief Client Officers), animés par Laura Desmond, CRO. Les Solutions Publicis.Sapient et Publicis Health sont d'ores et déjà opérationnels. Les autres "Solutions hubs" sont opérationnels pour l'essentiel dans leur nouveau concept, les derniers ajustements interviendront avant fin juin 2016.

Les récentes acquisitions

Ces derniers mois, Publicis a fait l'acquisition de Vertiba, un spécialiste des solutions de marketing, partenaire de Salesforce pour Publicis.Sapient ; de Venus Communications, RP au Vietnam intégrée au sein de MSL ; ou encore Troyka Group en Afrique de l’Ouest.

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