Publicis veut rassurer les marchés sur la fusion avec Omnicom

Après une journée difficile qui a vu l’action Publicis perdre 2,66 % à 61,75 euros, le groupe présidé par Maurice Levy s’est attaché, mercredi soir à rassurer les investisseurs. Il est vrai que les propos, du Pdg d’Omnicom, John Wren sur les problèmes que rencontrait le processus de fusion entre les deux groupes avaient de quoi laisser sceptique le marché. L’Américain avait ainsi indiqué, à l’occasion de la publication de ses résultats, qu’il était impossible de prévoir le calendrier de la finalisation de la fusion, notamment en raison de la "complexité" de l’opération ainsi que des "difficultés", citant en particulier l’attente de la décision des autorités chinoises de la concurrence ou d’autorités de régulation et fiscales dans d’autres pays. Dans un communiqué publié hier soir, Publicis a donc remis les pendules à l’heure, se voulant aussi rassurant que possible sur les plans juridiques, fiscaux et concurrentiels.

"Sur le plan juridique, comme cela a été indiqué lors de l’annonce de la fusion entre égaux de Publicis Groupe et Omnicom Group, le siège social du nouveau groupe est prévu aux Pays-Bas", un pays neutre, assure le groupe. La nouvelle société, Publicis Omnicom Group, y "est d’ores et déjà enregistrée". "Sur le plan fiscal, les bases taxables des opérations en France restent inchangées et les bénéfices réalisés en France demeureront taxés dans ce pays", poursuit Publicis. Le groupe publicitaire précise que "pour que la fusion bénéficie du sursis d’imposition prévu par les textes, les autorités françaises doivent l’autoriser par un agrément. Il ne s’agit pas d’une exception mais d’une opération classique en la matière pour laquelle les demandes ont été faites auprès des autorités françaises. L’obtention de cet agrément est une condition suspensive des accords de fusion". Le groupe est "confiant" que la résidence du nouveau groupe sera bien au Royaume-Uni. Pourtant la veille, M. Wren a indiqué que "contre toute attente, (ils n’avaient) pas été en mesure à ce stade" d’obtenir les approbations nécessaires à l’établissement du statut fiscal du futur groupe. Ajoutant : "Si nous ne pouvons obtenir ces approbations, cela pourrait compromettre la probabilité de satisfaire les conditions nécessaires à la finalisation de notre transaction". Enfin, sur les discussions antitrust avec la Chine : "le processus est en cours et rien ne laisse supposer à ce jour qu’il n’aboutira pas dans des délais raisonnables", assure Publicis.

À lire aussi

Filtrer par