Une charte pour la communication de crise

Les agences de communication réunies dans le Syntec ont élaboré une charte éthique pour professionnaliser ce métier, a expliqué mardi Thierry Wellhoff, président du Syntec. "Nous voulons professionnaliser la communication de crise. Sur les 47 agences qui composent le Syntec, la plupart seront amenées à gérer des crises", a-t-il expliqué à l'occasion d'une table ronde à l'Université Dauphine. La charte stipule notamment que les communicants de crise s'engagent à ne "diffuser aucune information qu'ils soupçonnent fausse ou trompeuse", s'interdisent d'être le conseil de plus d'un client dans une même affaire et s'autorisent à refuser des clients en faisant valoir une "clause de conscience" pour des clients notoirement condamnés pour crimes. "Cela pourrait préfigurer un ordre des communicants de crise, comme existe un ordre des avocats", a expliqué Yves-Paul Robert, responsable du Pôle Influence Crise de Havas, qui a rédigé la charte. "Notre profession doit passer de l'ombre suspicieuse à la lumière assumée". "Les médias peuvent s'ériger en tribunal en 48 heures. Ils sont un contre-pouvoir sans contre-pouvoir", a plaidé M. Robert. Plus question donc de sous-estimer l'influence de Twitter ou Facebook. "Le patron de Ryanair avait dit au début qu'il ne voulait pas payer deux personnes à être devant Facebook toute la journée. Maintenant il a compris : il en a pris quatre", a lancé M. Wellhoff. Autre demande des communicants, être protégés pour leur détention d'informations sensibles. "Les journalistes ont le secret des sources, les avocats le secret professionnel. Il faudrait aussi un secret professionnel pour les communicants", a souligné Yves-Paul Robert.

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