V se fond dans DDB

DDB V

C’était V. comme Volkswagen. C’était V. comme Vince, Christian, qui avait monté son enseigne au sein de DDB avec Xavier Real del Sarte et Luc Wise, dont les destins ont depuis diverés l’un à la tête de la Young, l’autre à celle de son enseigne, Herezie. C’est aussi un tournant pas pris à temps dans le numérique. Bref autant de –bonnes- raisons qui amènent aujourd’hui V à se fondre dans sa maison-mère, DDB, comme le soufflait la rumeur depuis de nombreux mois.

L’équipe dirigeante se renforce donc de l’arrivée de Christian Vince qui devient vice-président en charge de la création, composant ainsi un tandem de choc avec son alter-ego "DDBien" Alexandre Hervé. «Dans un marché en complète et rapide mutation qui produit tous les jours des enjeux plus complexes pour ses clients, l’Agence V s’interrogeait sur la meilleure réponse à apporter aux défis de l’accélération digitale dans la communication et les business modèles de ses clients » explique Christian Vince qui retrouve ses marques au sein du groupe. De fait, même si le « choix » semblait évident pour V, DDB est un modèle du genre en termes de transformation numérique – merci Matthieu de Lesseux, coprésident de DDB Paris aux côtés de Jean-Luc Bravi. Un virage habilement négocié qui permet à DDB de viser 50% de sa marge brute en digital d’ici à 3 ans contre déjà 30% aujourd’hui. Et tout ce petit monde semble se réjouir de l’opération. Vince, pour ses clients, qui juge que « cette expertise sera précieuse pour tous, à commencer par Volkswagen qui est également un client majeur et emblématique du réseau DDB. Ils pourront bénéficier des ressources de l’agence élue huitième mondiale par le Gunn Report 2012 ». Pour Alexandre Hervé qui récupère un comparse, « retrouver Christian chez DDB, et pouvoir travailler à nouveau sur Volkswagen est un plaisir et une vraie chance » et les deux présidents qui vont pouvoir souffler un –tout petit – peu : « nos clients nous challengent tous les jours sur de multiples sujets : pression sur les ventes, digital à renforcer, gouvernance à adapter, expérience consommateur (multi devices) à optimiser, talents à recruter... tout en nous demandant agilité, et rapidité. Nous sommes convaincus que nous serons plus forts sur toutes ces dimensions. ».Ce nouvel ensemble, voué à s'imposer comme un hotspot digital au niveau mondial et dans le réseau DDB pour piloter des projets pour des clients internationaux, représente 360 salariés pour une marge brute estimée de près de 60 millions d'euros. Reste à savoir comment seront gérés sous le même toit les budgets Mini (BMW) et Volkswagen. En attendant, tout ce beau monde –sans suppression de poste- se rejoindra prochainement dans de nouveaux locaux rue La Condamine, à Paris.

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