Cannes 2012, l'heure du bilan (2)

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Le Festival de Cannes, c'est fini. Une bonne raison de revenir sur les tendances majeures qui s'en sont dégagées. Ce papier est le deuxième d'une série où la rédaction de CB News va tenter d'analyser les tendances de ce 59ème festival de Cannes : des tendances globales, des tendances de fond, des tendances créatives...

Cet épisode s'interroge sur la multitude de campagnes pour des supports média...


Médias à gogo ?

Soyons clairs : on n’a jamais vu autant de campagnes pour des médias dans les palmarès cannois : Magazines, journaux, chaînes de TV, radio… tous les médias dits traditionnels étaient à l’honneur cette année, et ce, dans tous les palmarès. Et avec des campagnes qui ont franchi haut la main la barre des shortlists. Pêle mêle, au milieu de ce déferlement,  il y a évidemment The Bear pour Canal + :



mais aussi la chouette campagne du Guardian The Whole Picture :



Joe FM et sa National Surprise Party :



ESPN, et son spot hilarant The Name, signé de Wieden+Kennedy NY :



MTV, et sa campagne Play (ici, Play Ramirez), signée de la remarquable agence Loducca Sao Paulo :



Sans oublier l'excellente communication de Direct TV, signée Grey NY, qu'on aime tellement qu'on vous en balance trois spots d'un coup :







Et il y a aussi la très dansante communication de Follow Magazine, créee par DDB Brazil :



Le film de lancement de la chaîne TNT en Belgique, Push to add drama :



Il y a aussi eu le Grand Prix Radio, attribué à une campagne qui chassait les moustiques, campagne réalisée pour… un magazine, Go Outside Magazine en l'occurrence…



Enfin, quelques campagnes Print, comme celle du Forbes Brazil (Lion Silver en Press et Lion Gold en Outdoor), celle du Sunday Times :





On retrouve là encore la campagne du Guardian (Silver Lion campaign en Outdoor), toujours signée BBH Londres:



Celle de ZMG (newspaper marketing association), Silver Lion en Press, et imaginée par Ogilvy Germany :



Il y a aussi les très beaux prints pour la revue Mercado en Argentine, signés de JWT Argentina :





Et pour terminer, cette campagne pour le Magazine Radikal, signée DDB & Co Istanbul :



Impressionnant, à l’heure où les médias en général et la presse en particulier, souffrent de la rude concurrence du Web. Partout, les plans de licenciement se succèdent et on ne compte plus le nombre de supports qui mettent la clé sous la porte tous les ans…
De quoi interpeller, non ? Comment un secteur en pleine déprime peut-il produire des campagnes de si haute qualité, réalisées, pour la plupart, par des agences qui ne sont pas complètement inconnues au bataillon… ? Un doute, soudain, nous étreint : on sait que le secteur caritatif/humanitaire est un défouloir à créatif, un terreau à campagnes spectaculaires, à visibilité créative… Mais, lesdites campagnes sont exclues du vote pour les Grands Prix, de la même manière que les campagnes pour des services publics.

Or, s’ils n’ont pas d’argent, les médias, ont des lecteurs, des auditeurs, une audience, voire des formations, séminaires, mais aussi des carnets d’adresses. Et ils vendent des pages de pub, pages échangeables contre services rendus, c’est bien connu. De fait, notre esprit forcément mal tourné se demande si la multitude de campagne pour des médias rencontrées dans les divers palmarès cannois ont bien été rétribuées, ou s’il s’agit d’une véritable prise de position d’une industrie qui ne veut pas mourir en silence. La question méritait d’être posée.

 


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