Axelle Lemaire défend sa République numérique

La secrétaire d'Etat au Numérique Axelle Lemaire a défendu mardi à l'Assemblée nationale le projet de loi "pour une République numérique", estimant qu'il permettra d'actualiser "le logiciel républicain" et de "dessiner la France de demain".  "Ce numérique dont on parle tant, il bouleverse nos valeurs, il bouleverse notre modèle social, nos manières de produire, de travailler, de consommer", a déclaré Mme Lemaire à l'ouverture de l'examen du projet de loi en première lecture.    Selon elle, "il doit être l'occasion à la fois de moderniser notre pays en actualisant le logiciel républicain, comme de réaffirmer dans ce monde incertain nos valeurs qui ne sont pas partagées par tous".   "La République numérique doit faire de la France le pays du numérique partout, par tous et pour tous", a aussi souligné la ministre, relevant que le dernier texte sur le sujet remontait à il y a dix ans. Elle a mis en avant "trois objectifs" avec ce texte : la "Liberté", avec un "cadre protecteur et innovant" notamment pour les start-ups, l'"Egalité" sur le marché concurrentiel entre les géants du secteur et les plus petites structures, et enfin la "Fraternité" en insistant sur le fait que le "numérique ne peut pas être une machine à produire de l'exclusion supplémentaire".

"J'entends ça et là que le texte irait trop loin ou qu'il manquerait d'ambition. Allez comprendre", a lancé Mme Lemaire, vantant une "loi du quotidien qui confère de nouveaux droits aux utilisateurs", comme le "droit à l'oubli" pour les mineurs, le droit à une "mort numérique", le "maintien d'une connexion à internet pour les foyers les plus fragilisés", ou encore l'"accessibilité pour les personnes en situation de handicap". Elle a aussi rappelé que le texte avait fait l'objet d'une vaste consultation inédite, saluant à cette occasion les "citoyens internautes" qui ont participé à ce "pari un peu fou", mais "gagné", ayant permis notamment d'intégrer 5 articles au texte qui en compte 48. Enceinte de huit mois, Mme Lemaire a aussi achevé son propos par un message teinté d'humour: "il me reste à me souhaiter que les députés médecins, qui sont paraît-il nombreux à l'Assemblée, aient organisé eux aussi comme les groupes politiques des permanences"....

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