Blackpills sur les plates-bandes de Studio+

Blackpills, nouvelle plateforme de séries pour mobiles financée par Xavier Niel, démarre dans quelques jours avec une dizaine de séries exclusives à son catalogue et des ambitions internationales, sur ce créneau où s'est lancé Canal+ en novembre. Créé l'an dernier par Daniel Marhely, créateur de Deezer, Patrick Holzman, fondateur d'Allo Ciné, et  Xavier Niel, patron de Free, qui y a investi au moins 5 millions d'euros, Blackpills compte déjà une cinquantaine de collaborateurs et 45 projets dans les tuyaux, a expliqué Daniel Marhely à l'AFP. L'appli sera disponible sur Apple et Android, a-t-il précisé. Les séries de Blackpills sont composées d'une dizaine d'épisodes courts (6 à 14 minutes), tous tournés en anglais et sous-titrés ou doublés en plusieurs langues, qui seront visibles d'abord sur smartphones et tablettes mais aussi à terme sur PC. Parmi les premières proposées, "Playground", sur une idée de Luc Besson, qui campe des personnages d'enfants entraînés pour être tueurs à gage, "Maniac", série suédoise qui raconte les aventures d'un super-héros imaginées par un autiste enfermé dans un asile, et "Junior", série sur la vies des ados réalisée par Zoe Cassavetes. "Nous nous sommes donnés un budget d'un million en moyenne par projet, mais ils peuvent aller de 300.000 à 5 millions d'euros", a précisé Daniel Marhely.

Les fondateurs sont très complémentaires : Daniel Marhely, plutôt chargé des aspects techniques, retrouve  son mentor Xavier Niel, qui l'a soutenu quand, vers l'âge de 25 ans, il a lancé Deezer. Patrick Holzman, ex-dirigeant de Canalplay, a dirigé l'audiovisuel chez Free pendant 7 ans. Face à Studio+, proposé à 4,99 euros/mois sans engagement, Blackpills lance une offre très agressive : gratuite pour pouvoir regarder un épisode par jour, avec publicités, et quelques euros par mois (moins de 5) pour de débloquer immédiatement tous les épisodes, sans publicité, et les télécharger hors connexion. "Nous comptons nous étendre dans le documentaire et dans l'animation, et il n'est pas exclu que nous nous intéressions à l'actualité pour les 15-30 ans", a expliqué le cofondateur. Blackpills veut se lancer "dès les prochaines semaines aux Etats-Unis, au Canada et dans 15 pays européens. Les fondateurs ont fait leur marché en Europe, en Israël et aux Etats-Unis, "Au début nous pensions surtout acheter des contenus mais nous n'avons rien trouvé de très intéressant. Donc nous avons décidé de produire nous-même à 80%", a expliqué Daniel Marhely. Blackpills aussi noué un partenariat de distribution avec le groupe américain Vice.

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