Ernest : 700 abonnés et des ambitions

Lancé l'an dernier, le site littéraire en ligne Ernest a séduit 700 abonnés, selon son fondateur David Medioni, ancien libraire devenu journaliste, qui a notamment travaillé à Arrêt sur Images et CB News, avait ainsi pour ambition de "pouvoir montrer que tout peut être littérature et donner le goût de la lecture, et de célébrer l'amour des livres, qui peut démarrer par un Guillaume Musso comme par un Albert Camus", a-t-il expliqué à l'AFP. Bien que 100% numérique, l’espace veut mettre en avant les libraires, indique-t-il, en les faisant notamment intervenir dans une chronique vidéo et dans une émission audio, la "ripaille littéraire", pour défendre leurs coups de cœur. Il a aussi lancé un "manifeste de la lecture responsable", pour défendre les librairies face aux GAFA. Neuf mois après son démarrage, le magazine se dit sur sa trajectoire et veut poursuivre son modèle économique, qui repose sur une stratégie de diversification prudente : en plus de ses contenus en ligne, il propose des abonnements à des "box littéraires" (en partenariat avec des libraires), ce qui lui a déjà permis de générer environ 30 000 euros de chiffre d'affaires. "Nous nous sommes lancés il y a neuf mois avec une relative discrétion, en visant 3.000 abonnés à l'horizon 2020 et nous comptons désormais 700 abonnés, et 12.000 visiteurs uniques par mois, c'est largement dans nos objectifs", précise le fondateur. Pour la suite, le magazine prépare notamment le lancement d'ici quelques mois d'un "club", qui donnerait accès à des "expériences" autour du livre (ateliers d'écriture, soirées thématiques...), et veut enrichir sa gamme d'abonnements (pour l'instant hebdomadaires, mensuels et annuels), en ajoutant des offres trimestrielles et semestrielles. Avec ces projets, Ernest, qui s'est lancé avec des moyens modestes (un capital de 40.000 euros, plus 12.000 euros levés via une campagne participative) et sans publicité, espère se faire une place dans la presse culturelle, sans brûler pour autant les étapes. "Nous voulons nous développer au fur et à mesure, en faisant attention à nos coûts. C'est un long chemin, mais pour l'instant nous avons l'impression que cela fonctionne", assure David Medioni.

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