Google étend son Fonds pour la presse aux éditeurs européens

Google et huit éditeurs européens lancent mardi un fonds doté de 150 millions d'euros sur trois ans pour "soutenir le journalisme de qualité" par "la technologie et l'innovation". Ce nouveau dispositif, baptisé Digital News initiative (DNI ou Initiative pour le journalisme numérique), doit démarrer dans les prochains mois. Il remplacera le fonds pour l'innovation numérique de la presse (FINP), né en France début 2013 et unique au monde pour l'instant. Doté de 60 millions sur trois ans, le FINP était né d'un accord entre Google et l'Association de la presse d'information politique et générale (AIPG). Il a distribué une quinzaine de millions d'euros en 2013 et 2014 à une vingtaine de projets en France. Il restera actif jusqu'à fin 2015, début 2016. Le Digital News initiative regroupe, lui, huit éditeurs (Les Echos en France, FAZ en Allemagne, The Financial Times et The Guardian au Royaume-Uni, NRC Media aux Pays-Bas, El Pais en Espagne, La Stampa en Italie et Die Zeit en Allemagne), des organisations telles que European journalism centre, le Global editors network ou l'International news media association.

Des développeurs à Paris, Hambourg et Londres

Ce futur mécanisme, que pourront rejoindre d'autres éditeurs européens en cours de route, précise Google, s'articulera autour de trois axes : le développement de produits, le soutien à l'innovation et la formation et la recherche. Google et les éditeurs vont ainsi mettre en place un groupe de travail pour "accroître le revenu, le trafic et le degré d'engagement" des lecteurs sur internet, explique le géant de la Silicon Valley dans son communiqué. Afin de soutenir l'innovation, Google mettra aussi "à disposition 150 millions d'euros pour des projets mettant en avant des idées nouvelles dans la pratique du journalisme numérique" durant une période de trois ans. Enfin, pour la formation et la recherche, le moteur de recherche indique qu'il va notamment proposer aux médias des "développeurs dédiés basés à Paris, à Hambourg et à Londres pour travailler avec les salles de rédaction" et "des ressources et des outils en ligne repensés pour les journalistes".

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