La Tribune : une motion de défiance votée contre la direction

Les salariés de La Tribune ont voté une motion de défiance contre leur direction pour protester contre la suppression du service macroéconomie, décidée après l'entrée d'un nouvel actionnaire, a indiqué mercredi un représentant des salariés à l'AFP. Selon cette motion, les salariés "redoutent que cette suppression ne nuise à la visibilité et, à terme, à l'existence du titre en tant que média d'information indépendant. Ils s'interrogent sur l'avenir d'un titre économique qui ne traiterait plus de l'actualité économique et politique".  Le titre emploie environ 70 personnes parmi lesquels 35 journalistes, dont 5 journalistes au service macroéconomie, précise le secrétaire du comité d'entreprise Romaric Godin, dénonçant des "reclassements fictifs pour au moins trois personnes, et donc des suppressions de postes".

La motion, votée lors d'une assemblée générale organisée au début du mois, condamne "cette décision unilatérale prise après l'entrée d'un partenaire industriel dans le capital" et "la violence des procédés employés par la direction générale". L'assemblée générale, qui réunissait une trentaine de salariés, a été organisée au lendemain d'un comité d'entreprise annonçant l'arrivée au capital d'un nouvel actionnaire, Franck Julien, patron du géant du service aux entreprises Atalian, selon Romaric Godin. M. Julien a pris une participation de 37% de La Tribune via sa holding personnelle Edit Invest. Le dirigeant de La Tribune Jean-Christophe Tortora a indiqué en décembre au Figaro que le titre devrait être à l'équilibre en 2016, comme en 2015, pour un chiffre d'affaires d'un peu moins de 10 millions d'euros.  Selon le quotidien, La Tribune compte environ 11 000 abonnés, loin de l'objectif de 20 000 abonnés qu'il s'était assigné il y a deux ans. (avec l'AFP)

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