Marsactu et ça repart !

Le site d'information locale Marsactu, suspendu après une procédure de liquidation, va être relancé en octobre par cinq de ses journalistes après une opération de financement participatif fructueuse. "En huit jours nous avons atteint notre premier palier de 25 000 euros qui nous permet de financer la nouvelle version de notre site", a précisé à l'AFP Benoît Gilles, son rédacteur en chef, ajoutant que les 30 000 euros recueillis à ce jour vont contribuer "à faire travailler un second cercle, des pigistes, pour nous accompagner et élargir notre contenu". Selon ce journaliste, qui travaille au redémarrage avec quatre ex collègues licenciés économiques du pure player marseillais en mars, "si 35 000 euros sont récoltés" au terme de l'opération de "crowdfunding" le 10 juillet sur la plateforme Ulule, ils pourront en outre "assurer la promotion du nouveau site".

En février, Raj Médias, la société éditrice du pure player fondé en 2010, s'était déclarée en cessation de paiements puis avait été placée en liquidation judiciaire en mars, son fondateur Pierre Boucaud, un ancien cadre de Lagardère Active, n'ayant pu convaincre ses actionnaires de réinjecter des fonds dans l'entreprise. Début mars, cinq des sept journalistes de l'ancienne équipe ont remporté l'appel d'offres de l'administrateur judiciaire pour le fonds de commerce, la marque et le matériel.

Objectif 5 000 abonnés

La nouvelle version de Marsactu, qui comptait en 2014 --alors que le site était gratuit et financé par la publicité-- entre "7 000 et 12 000 lecteurs individuels quotidien", précise Benoît Gilles, sera entièrement financée par les abonnements avec un objectif de 5 000 abonnés.   Le site va continuer sur sa ligne éditoriale, "les enquêtes, les reportages, les analyses, la politique, la démocratie locale avec des +lives+ notamment sur les conseils municipaux", détaille son rédacteur en chef. Sur la partie gratuite de Marsactu, +les lives+ seront accessibles et il y aura également une "+agora+, un espace d'expression pour donner de la place à des débats locaux, comme il y a avait eu (à la rentrée 2014-2015, NDLR) sur les rythmes scolaires à Marseille, avec des spécialistes, des parents d'élèves...". La nouvelle équipe, qui s'est adjoint un spécialiste du marketing et du développement numérique, prévoit de poursuivre ses collaborations occasionnelles avec d'autres publications comme, Le Ravi, ou Médiapart, avec qui le site avait produit une enquête sur les diplômes étrangers de science po-Aix en Provence, qui avait précipité la démission de son directeur.    Durant l'été, l'équipe va également lancer "une période de co-construction du site avec (ses) lecteurs" notamment sur "les innovations éditoriales souhaitées" (marsactu.fr).

(avec l’AFP).

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