Longue journée

Cette semaine, je suis allé à Londres. Oui, je crâne. Voir et entendre Arthur Sadoun décrire sa stratégie pour la fin de la décennie devant des analystes financiers anglais (autrement dit les champions du monde des analystes financiers). Tout ça pour dire que l’avenir était brillant et que tout irait mieux demain qu’aujourd’hui malgré les Gafa, les groupes de consulting, les clients qui doutent, l’hiver qui n’en finit pas etc. La grande formule de cette journée, c’était justement " at the end of the day". Si Arthur ne l’a prononcée dix fois (avec cet accent qui doit lui assurer une popularité certaine chez nos amis les analystes anglophones), il ne l’a pas dit une fois. "At the end of the day", les clients nous choisiront plutôt que les consultants, Publicis sera plus gros et beau et les Gafa feront moins les fiérots. De fait, at the end of the day, il y a en a un qui doit préférer le début de matinée, c’est Mark Zuckeberg. Pas vraiment dans son assiette le kid. On le comprend. Mais bon, at the end of the day, ce ne sera pas forcément si mauvais. Quand je vois les statuts Facebook appelant à se désintoxiquer de Facebook parce que c’est mauvais pour la santé et les données, je ne suis pas certain de la logique. Un peu comme les syndicats de la SNCF qui reprochent à la direction de supprimer des trains pour les empêcher de manifester. C’est moi ou la journée a été longue ?

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