La diversité toujours rare à la télévision

Les programmes de télévision en 2015 montrent 14% de "personnes perçues comme non-blanches", un taux stagnant, et elles sont plus souvent présentées sous un mauvais jour, affirme le 5ème Baromètre de la diversité du CSA. Les personnes perçues comme "non-blanches" figurant à l'antenne sont aussi plutôt plus pauvres et plus jeunes : elles constituent 17% des catégories socio-professionnelles moins aisées (CSP-) présentes dans les émissions et seulement 11% des CSP+. Faute d'être autorisé à des statistiques ethniques, le CSA utilise un critère d'"origines perçues" (comme "blancs", "noirs", "arabes", "asiatiques ou "autres"). Les personnes perçues comme "non-blanches" sont ainsi nettement plus représentées chez les moins de 20 ans (18%) mais ne sont que 4% des 65 ans et plus. Il s'agit aussi plus d'hommes (16%) que de femmes (13%).

Et quand on évoque les activités "marginales ou illégales", le taux de personnes perçues comme non-blanches est de 37%, souligne cette étude réalisée en avril-mai sur 1 600 programmes de la TNT gratuite (fiction, informations, magazines et documentaires) soit 43.000 personnes vues à l'écran. En termes de rôles, le taux de personnes perçues comme non-blanches n'est que de 9% pour les héros. A l'inverse les attitudes "négatives" sont incarnées à 29% par des personnes perçues comme non-blanches alors que les attitudes positives ne le sont qu'à 12%. Par ailleurs le taux de personnes "perçues comme handicapées" demeure particulièrement faible (0,4% des personnages indexés). De cette étude, le CSA conclut que la situation n'évolue pas depuis 5 ans et que la distribution des rôles reste nettement plus favorable aux personnes perçues comme "blanches". L'intégralité de l'étude est à consulter ici.

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