CAC40 : réputation des entreprises en baisse en 2015

L'indice moyen de réputation des entreprises du CAC40 qui progressait depuis quatre ans baisse pour la première fois en 2015, à 66,1 vs 67,7 en 2014, selon le baromètre Burson Marsteller/Reputation Institute conduit depuis 2010. L’étude relève 13 entreprises « seulement » qui dépassent le score de 70 contre 17 l’an passé. « Pour le grand public, la performance économique et financière est loin d’être le critère essentiel dans la construction de la réputation », souligne-t-elle. La réputation se construit pour 45% sur des engagements RSE (Gouvernance, Citoyenneté et Employeur), pour 31% sur les critères de marché (Produits et Services, Innovation) et pour seulement 11%, donc, sur la performance économique et financière. Dans ce contexte, les entreprises en haut du classement sont celles qui affichent des scores de réputation élevés depuis plusieurs années : Michelin (79,3), Danone 76,5), Legrand (75,3), Airbus (74,0), LVMH (73,8). Leur force ? « c’est leur constance dans la relation de confiance qu’elles ont su construire avec leurs publicis », explique le baromètre. Cependant, 8 entreprises (vs 7 en 2014) affichent une réputation vulnérable, passant ainsi sous la barre des 60 : BNP Paribas, Vinci, Vivendi, Orange, Total, Alcatel-Lucent, Société Générale et ArcelorMittal. En cause, « des promesses non tenues, des stratégies en reconfiguration ou des crises majeures ». Enfin, l'étude montre la corrélation entre le score de réputation et les comportements positifs vis-à-vis de l'entreprise. Ainsi 48% des Français accorderaient-ils « avec certitude » le bénéfice du doute à Michelin en cas de crise, contre 28% en moyenne pour le CAC40. De même, près de 60% des répondants feraient confiance à LVMH pour réagir de « façon adaptée » en cas de crise, contre 32% pour la moyenne du CAC40. Globalement, souligne le baromètre, les scores de soutien 2015 « illustrent le manque de confiance voire de défiance vis-à-vis d’une grande partie des entreprises du CAC40 ». 36% seulement des personnes interrogées se disent prêtes à « dire des choses positives » sur l’entreprise, 33% à la recommander, 33% à vouloir travailler pour elle ou encore 30% à envisager d’y investir.

À lire aussi

Filtrer par