Chute libre pour le marché DVD et Blu-ray

Mauvais chiffres. Sur les neuf premiers mois de l'année 2013, le chiffre d’affaires des ventes de DVD et de Blu-ray en France est en chute de 15,5%, à 604,92 millions €, selon une étude GfK* pour le Centre national de la cinématographie et de l'image animée (CNC). Une tendance pour l'essentiel due au très net recul de la vente de DVD (-18,2%), à 468,63 millions € alors que dans le même temps, le marché du Blu-ray enregistrait sur la même période une baisse de 5%, à 136,3 millions €. Les volumes de supports vidéo vendus (DVD et Blu-ray) sur la période janvier-septembre 2013 ont diminué de 13,8 % par rapport à 2012. Ainsi, 64,69 millions de supports ont-ils été vendus au cours des neuf premiers mois de 2013 dont 55,86 millions de DVD (-15,4 % par rapport à janvier-septembre 2012) et 8,84 millions de Blu-ray (-2,2 %). Sur les douze derniers mois, le nombre de supports vidéo vendus diminue de 10,4 % à 109,58 millions d’unités. Le Blu-ray représente 22,5 % du chiffre d’affaires de la vidéo au cours des trois premiers trimestres de 2013, contre 20,0 % sur la même période en 2012.

Sans surprise, la vente d'œuvres cinématographiques domine le marché de la vidéo physique, avec un chiffre d'affaires de 374,80 M€ entre janvier et septembre 2013, soit 62,0 % du total. Les recettes des films en vidéo sont tout de même en diminution de 18,9 % par rapport à la même période en 2012. Cette évolution s’explique par le recul du chiffre d’affaires des films sur DVD (-23,0 % à 258,61 M€) et sur Blu-ray (-7,9 % à 116,19 M€). Au cours des trois premiers trimestres 2013, le cinéma français génère 81,14 millions € de recettes, en baisse de 34,3 % par rapport aux trois premiers trimestres 2012. Le chiffre d’affaires des films américains est également en net recul (-12,9%), à 241,81 M€ entre janvier et septembre 2013. A noter, en valeur, la part de marché des films américains progresse pour atteindre 64,5 %, contre 60,1 % en 2012. Les films américains réalisent 72,9 % du chiffre d’affaires des ventes de films en Blu-ray.

Enfin, hors œuvres cinématographiques, tous les segments de marché sont en recul: documentaires (-17,3%), humour (-17,2%), musique (-14,4%), fiction/animation à destination des enfants (-12,8%), théâtre (-4,6%). Les recettes de la fiction télévisuelle représentent plus de la moitié de l’ensemble du chiffre d’affaires du hors film en vidéo physique (60,8 % entre janvier et septembre 2013).

* Méthodologie : la consommation de vidéo physique est évaluée par l’institut GfK à partir des ventes réalisées dans les grandes surfaces alimentaires et les grandes surfaces spécialisées, de la vente par correspondance et des ventes sur internet et en librairies. Ces chiffres n’incluent pas les ventes en kiosques et dans les stations services. Ils excluent également le marché de la location vidéo. Les nationalités retenues pour les œuvres cinématographiques sont celles enregistrées par le CNC.

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