France Télévisions veut en savoir plus sur les 18-34 ans

Jeunes 18-34 ans, avez-vous donc une âme ? C'est avec la volonté d'étudier cette tranche de population que France Télévisions, associée au « Monde » et à Europe 1, propose un dispositif TV, internet, radio, presse d'enquête afin de lui permettre de dresser son autoportrait. Baptisée « Génération quoi ? », l'étude lancée pour huit semaines sur un site dédié (generation-quoi.france2.fr) se compose de 143 questions écrites par deux sociologues qui traitent des sujets économiques, amoureux, professionnels...le site avait été mis en ligne début juillet. Depuis, plus de 36 000 personnes ont déjà répondu au questionnaire avec un temps moyen de visite sur le site de 17 minutes, selon les chiffres communiqués par le groupe audiovisuel public. "Si cela remplit sa promesse et si on arrive à un niveau qui dépasse les 50 000, mais on vise plutôt les 100 000, alors oui, je crois qu'en terme de données statistiques, on aura jamais eu quelque chose d'aussi important. Sachant qu'en la matière, le volume fait la fiabilité", selon Boris Razon, directeur des nouvelles écritures à France Télévisions. Le site internet fait la part belle aux graphiques interactifs et animés, alimentées au fur et à mesure des données collectées. Une rubrique "portrait" sur le site internet permet à chacun de se situer statistiquement par rapport aux réponses déjà exprimées par d'autres filmés en vidéo.

Un dispositif transmédia

Le dispositif se veut résolument transmédia et collaboratif. Trois documentaires seront diffusés sur France 2 à partir du 15 octobre. La réalisatrice Laëtitia Moreau a suivi pendant 18 mois le parcours d'une quinzaine de jeunes représentatifs de la sociologie de cette génération : "des sans-bac aux diplômés de l'ESSEC, des étudiants en droit aux bac + 8 qui gagnent le SMIC", explique la chaîne. Europe 1 et Le Monde, pour leur part, s'associent à l'opération à travers des émissions et des articles dédiés au sujet. "On va alimenter cela en fonction des résultats que l'on obtiendra. C'est aussi une immense bourse aux contenus pour tous les partenaires", a estimé Boris Razon. "Au fond, l'objectif est, en tant que service public, de se dire : aujourd'hui, on a une génération qui ne se sent jamais représentée, donnons lui la parole et laissons-là parler", a conclut-il.

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