L’ego-surfing : miroir, mon beau miroir

71% des Français utilisateurs d’Internet se sont déjà recherchés sur Internet, et 28% le font plus d’une fois par an, selon une étude Ipsos réalisé pour le compte de Bing, le moteur de recherche de Microsoft, sur la pratique de l’ego-surfing, la tendance de recherche en ligne sur son identité numérique. Si l’on pouvait croire que ce type de recherche était l’apanage des plus jeunes (5% des 25-34 ans se cherchent au moins une fois par jour), les plus âgés, voire les seniors ne sont pas en reste, puisque plus de la moitié des plus de 65 ans se sont déjà adonnés à cette pratique. 53% des 15-24 ans cherchent en priorité les photos sur lesquelles ils apparaissent, contre seulement 34% des internautes dans leur ensemble. Une démarche avant tout motivée par la curiosité (51%), mais pr la volonté de vérifier que les informations les concernant ne contiennent rien de compromettant ou embarrassant (21%). Toutefois, l’aspect professionnel de ces recherches est aussi présent. La principale source d’inquiétude est l’absence de mises à jour des informations, cadres supérieurs et chômeurs ont avant tout peur d’être confondus avec quelqu’un d’autre : 27% des cadres supérieurs craignent de ne pas être trouvés facilement à cause des homonymes, et 29% d’être confondus avec une autre personne, selon l’étude.

Un quart des Français se disent « étonnés » des résultats de leur dernière requête selfie et 7% déçus. Autre impression dominante chez les ego surfers : l’émergence de sentiments positifs (38%), puisqu’ils sont le plus souvent rassurés (28%) ou contents (26%), plutôt que honteux (3%), jaloux (3%) ou déçus (7%). Une autosatisfaction encore plus marquée chez les hommes (30% se déclarent contents, 17% fiers, contre respectivement 22% et 10% chez les femmes), alors qu’inversement le sentiment d’inquiétude est plus perceptible chez les femmes (20%) que les hommes (14%). Les recherches de photos ou vidéos engendrent par ailleurs des sentiments contrastés : si les vidéos rendent avant tout « contents » (55%), les photos, elles, rassurent (49%). Mais dans les deux cas, l’inquiétude rivalise avec la fierté : 1/4 déclarent en effet éprouver de la fierté en découvrant les photos, 1/4 de l’inquiétude…

1 internaute sur 3 a déjà recherché un ancien camarade de classe sur un moteur de recherche. Ils sont 28% à avoir cherché leur amoureux ou ex-amoureux, et 17% une personne qui leur plaît ou à qui ils plaisent. C’est encore plus vrai chez les célibataires, qui sont 29% à chercher sur les moteurs un amoureux potentiel et 25% un ex. Là aussi, les requêtes à caractère professionnel sont également fréquentes : plus d’un quart a déjà recherché une connaissance professionnelle, 12% ont déjà recherché leur patron et 11% un employeur potentiel. Un chiffre qui s’élève à 16% parmi les personnes en recherche d’emploi.

Enfin, les parents ne sont pas nombreux à avoir tenté de rechercher leur enfant sur un moteur de recherche (15% des parents d’enfants de moins de 18 ans), et lorsqu’ils le font, ils éprouvent fierté et satisfaction (27%) avant toute chose, loin devant l’inquiétude (2% pour les fils, 3% pour les filles). Ce sont les enseignants qui figurent au top 10 des personnes les plus recherchées sur Internet (11%), suscitent quant à eux de la surprise ou de l’étonnement en priorité (21%).

Enquête réalisée par Ipsos pour Bing du 14 au 19 novembre 2014 auprès d’un échantillon national de 1 030 Français utilisateurs d’Internet représentatif de la population âgée de 16 ans et plus.

À lire aussi

Filtrer par