L’UDECAM en formation serrée

Le président de l’Union des entreprises de conseil et achat media (UDECAM) Jean-Luc Chetrit n’était pas peu fier en présentant mercredi un vaste programme de formation des collaborateurs des agences membres du syndicat initié il y a maintenant un an et en route depuis six mois. Associé à l’AFDAS, Crossknowledge et l’ESSEC Business School, l’UDECAM leur propose en effet un programme de 18 mois (208 heures) afin de les « accompagner dans les nouveaux métiers numériques, mais pas que… », explique-t-il. Selon Judith Andres, directrice executive de la chaire Media & Entertainment de l’ESSEC, l’approche est aussi bien « stratégique que managériale ». Si elle concerne aujourd’hui 250 collaborateurs volontaires des agences médias (entre 60 et 70 personnes pour 4 groupes – GroupM, Publicis, Omnicom et Denstu Aegis Network), il n’en reste pas moins que « de plus petites ont vocation à faire partie de ces formations », souligne M. Chetrit, avec un objectif, à terme, de 300 à 400 personnes. Avec un budget de 3 millions d’euros, cette véritable formation sur-mesure s’adapte à chaque agence media, à sa culture, sa stratégie, et structure ainsi son approche en « silotant » les formations. « Il nous fallait répondre à chacune des préoccupations d’agences concurrentes, et nous avons ajusté les formations en fonction », souligne Mme Andres. L’objectif pour cette formation « certifiante » (équivalente à un Master 1) est ici d’à la fois « produire des résultats, ajuster les réponses qui soient une valeur ajoutée et permettre aux participants d’être des ambassadeurs de cette formation pour un bénéfice secondaire », assure-t-elle. « Nous avons tous fait un effort collectivement, nous ne pouvions pas ne pas accompagner les changements qui nous entourent. Ces changements préfigurent comment nous travaillerons demain », explique le président de l’UDECAM. « Pour nous ces efforts sont importants », renchérit Pierre Conte, vice-président du syndicat des agences médias, car « dans nos métiers, le temps c’est de l’argent » et cette formation permet de valider que l’« on travaille de moins en moins pour, mais avec… ».