Le e-commerce dans tout ses états

Selon le baromètre trimestriel de l’audience du e-commerce Médiamétrie/Fevad, 33,8 millions d’internautes ont effectué des achats sur Internet au 4ème trimestre 2013. 2014 confortera cette hausse. Comme en attestent les chiffres du Baromètre Fevad/CSA/Buzzpanel. L’occasion aussi pour Oxatis et KPMG de scruter le e-commerçant à la loupe.

D’après l’Observatoire des usages internet de Médiamétrie, 33,8 millions d’internautes ont effectué des achats sur Internet au 4ème trimestre 2013 soit 1 655 000 de plus qu’il y a un an. Marc Lolivier, délégué général de la Fevad estime « que la progression du nombre de cyberacheteurs ne se limite pas à la période de Noël. Sur le long terme, cette croissance se poursuit, ce qui est très encourageant pour le développement du e-commerce ». Pour Bertrand Krug, directeur du département des mesures d’efficacité online de Médiamétrie//NetRatings « A l’instar d’autres pays européens comme l’Allemagne et le Royaume-Uni, les enseignes physiques de la grande distribution sont de plus en plus présentes dans le classement des sites e-commerce français les plus visités. Ainsi, on compte aujourd’hui 3 de ces enseignes dans le Top 15 quand seulement l’une d’entre elles était présente dans le top il y a encore un an. ». Le Baromètre Fédération du e-commerce et de la vente à distance /CSA/Buzzpanel mesure lui chaque année les perspectives d'achat sur internet fixe et mobile, revient sur les comportements d'achat des internautes en 2013, les perspectives d'achat online en 2014, les usages du smartphone dans le processus d'achat et les nouvelles tendances de consommation.

La crise n’est pas un obstacle

L'étude montre que, malgré la crise, les achats online résistent et se stabilisent à un haut niveau : 88% des internautes déclarent avoir l'intention d'acheter un produit ou service sur internet en 2014. Un chiffre sensiblement identique à 2013 (86%). La fréquence d'achat en 2014 sera la même qu'en 2013 pour près de 8 internautes sur 10, et même supérieure pour 13% d'entre eux. Ce sont les jeunes entre 18 et 24 ans qui seront le plus enclins à augmenter leur fréquence d'achat (21% envisagent une fréquence supérieure à 2013). Le prix, la facilité de comparaison et la praticité restent les principales motivations d'achats sur internet quasiment à égalité : 68% des internautes recherchent des prix attractifs ou des promotions, 68% plébiscitent la facilité de comparaison des prix et 67% prônent la commodité de l'achat Online. La praticité de l'achat est une motivation particulièrement importante pour les habitants de la région parisienne puisqu'elle touche 76% d'entre eux.

La tablette tactile et le smartphone gagnent du terrain

Le principal support d'achat sur internet reste l'ordinateur : 87% des internautes l’utiliseront pour leurs achats onlines. On observe cependant une baisse de 5 points. A l'inverse, l'utilisation de la tablette gagne du terrain (19% des internautes prévoient de faire leurs achats online via leur tablette en 2014 contre 12% en 2013). L'achat via le mobile/smartphone enregistre une hausse dans une moindre mesure avec +3 points (15% vs 12% en 2013). On note une utilisation plus marquée de ce support d'achat auprès des habitants de la région parisienne (24%). Parmi les produits qui seront le plus commandés via smartphone, figurent en tête les vêtements/chaussures qui enregistrent une progression très significative de 22 points. En effet, la proportion d'internautes déclarant vouloir acheter ce type de produits a doublé en un an (38% en 2014 vs 16% en 2013). Arrivent ensuite les billets train/avion : 28% (+4%), les billets de spectacle : 24%, les biens culturels physiques : 18% et les parfums/cosmétiques : 18% (en hausse de 8 points).

La consommation collaborative va prendre de l’ampleur

4 secteurs d'activité sont particulièrement porteurs pour les achats online en 2014. Arrivent en tête, les produits de beauté : 20% des Internautes envisagent d'effectuer un achat dans ce secteur en 2014. Suit le secteur de l'alimentaire (19%), particulièrement auprès des internautes de la région parisienne (25%). Puis les bons d'achats à valoir en magasin ou en ligne (18%) et le secteur des accessoires automobiles (15%). Mais internet voit aussi émerger de nouvelles tendances de consommation. En 2014, la consommation collaborative va prendre de l'ampleur : 38% des internautes envisagent d'avoir recours à ce mode de consommation en 2014, +19 points par rapport à 2013. Les jeunes en seront les plus adeptes (51% des 18-24 ans). Dans le détail, près d'1 sur 4 déclare vouloir effectuer des achats groupés directement aux producteurs (+18 points) et 15% pensent utiliser le covoiturage en 2014 (+5 points). Arrivent ensuite les locations d'objets entre particuliers (10%, + 7points), le couchsurfing (9%, +6 points) et la location de véhicule entre particuliers (7%, +4 points).

A quoi ressemble le e-commerçant ?

Oxatis etKPMG ont eux scruté le profil du e-commerçant en 2014. Pour ces deux intervenants, le secteur du e-commerce qui a cru cette année huit fois plus vite que le commerce traditionnel est de plus en plus fortement tiré par les TPE/ PME. L’emploi connaît une forte progression sur le secteur du e-commerce. Les 138 000 sites recensés par la Fevad ont représenté potentiellement cette année plus de 20 000 nouveaux emplois dont plus de 15% ont été réalisé par des TPE/PME. En 2014, les embauches dans le e-commerce pourraient représenter près d’un tiers de la création d’emploi en France. Les intentions de recrutement représentant près de 40 000 emplois sur un total de 140 000 emplois prévus dans les secteurs de l’industrie et des services. Le e-commerce peut donc revendiquer nettement sa place de créateur d’emplois et doit être plus que jamais épaulé par les différentes instances, dans son développement. Le secteur de l’art de vivre sur Internet est en nette croissance.Les 13 000 sites créés en 2013 sur ces secteurs, représentent près de 2000 emplois.

Le rôle de Google

21% seulement des e-commerçants utilisent les outils payants de Google qui, selon eux, représentent une réelle opportunité pour développer leur activité (trafic, chiffre d’affaire, notoriété…). 24% d’entre eux l’utilisant par nécessité. Pour vendre sans Google AdWords et Google Shopping, les e-commerçants utilisent donc d’autres leviers tels que le référencement naturel Google, l’utilisation massive des moteurs de shopping ou l’intégration sur les places de marchés. Aujourd’hui, 32% des e-commerçants vendent sur les places de marchés. Amazon connaît une très forte progression (passant de 40% en 2012 à 59% en 2013). Sur ce marché fragmenté, les français ne sont pas en reste et challengent de plus en plus, via leurs innovations récentes, les gros acteurs américains que sont eBay et Amazon. Les boutiques en ligne accroissent incontestablement les ventes hors ligne : 75% des e-commerçants possédant également des boutiques physiques ont généré des ventes en magasin. Le revenu des ventes ainsi générées représente plus de 50% du chiffre d’affaires total pour 20% des marchands, de 5% à 50% pour 51% des marchands et moins de 5% pour seulement 29% des marchands. Le e-commerce est donc une source d’opportunités importante en ce qui concerne les ventes hors ligne. L’étude a par ailleurs permis d’identifier que 63% des propriétaires de boutiques physiques et de sites marchands ont bénéficié d’un impact positif du virtuel sur le physique : le web to store, une réalité quotidienne . Ces derniers ont ainsi enregistré pour 61 %, une augmentation de la fréquentation de leur magasin, pour 59 % d’entre eux une meilleure information de leur clientèle et pour 51 % d’entre eux un chiffre d’affaires en progression sur les ventes physiques. Enfin, 2013 restera l’année de l’adoption du m-commerce pour 75% des marchands : 82% d'entre eux ont enregistré des ventes sur mobile et, pour 7% d'entre eux, cela représente plus de 10% du CA

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