Le jeu video épargné par la crise

L’Idate, think tank basé à Montpellier, et spécialisé dans l'économie numérique et l'internet est optimiste. S’il sera sans nul doute encore boosté par le lancement des nouvelles consoles Xbox One et PS4 de Microsoft et Sony, le marché des jeux vidéo est déjà au beau fixe avec une croissance moyenne de 11% par an prévue jusqu'en 2017 selon l’Institut, même si les acteurs traditionnels doivent faire face aux jeux en ligne et aux terminaux nomades. Le marché mondial des jeux vidéo (y compris les équipements) devrait passer de 54 milliards d'euros en 2013 à 82 milliards en 2017

Les consoles de salon, qui représentent aujourd'hui 31% du marché, devraient occuper 40% du marché total en 2017: « seulement », si l’on s’en réfere aux années fastes, avec les 78% qu’elles détenaient en 2008. Les consoles portables continueront à pâtir de l’avènement des jeux sur portables et tablettes : elles représentent encore 22% du marché en 2013 et devraient reculer à 13% en 2017. Le jeu offline sur PC ou Mac devrait, lui, connaître un déclin irréversible alors que dès cette année c'est le jeu en ligne sur ordinateur individuel qui devient le leader sur le marché des logiciels de jeux, une pratique dominante en Chine et en Corée du Sud. Les jeux en ligne devraient ainsi atteindre une croissance moyenne de 11,4% et les jeux nomades de 12,2% entre 2013 et 2017, pour un marché en croissance moyenne de 11,1% sur la période. Aujourd'hui déjà près des deux tiers des revenus du marché du jeu vidéo sont issus de la distribution dématérialisée et du paiement en ligne, souligne l'Idate. Mais les éditeurs traditionnels, habitués à vendre des produits physiques, mettent du temps à prendre ce tournant pour s'engager sur des produits dématérialisés. Ceci dit, chez Sony on estime que certains jeux pèsent trop lourds pour être téléchargés et que la « possession » de jeux, façon livres dans une bibliothèque, a encore de beaux jours devant elle.

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