L'Observatoire des Slogans 2017 livre ses secrets

Souslelogo, l'éditeur de l'Observatoire des slogans vient de livrer son étude sur ce qui s'est dit, s'est écrit et s'est vu dans la publicité en 2016. C'est dense et voilà ce que l'on en a retenu.

Le palmarès d'Olivier Altmann

Le co-fondateur d'Altmann+Pacreau, livre pour la première fois pour l'Observatoire des Slogans ses cinq slogans préférés de l'année 2016.

Comme il avait le "droit" de mentionner également un slogan de son agence, son choix se porte sur "Vous être utile" pour la Caisse d'Epargne en expliquant  : "un mot peu « utilisé » dans le domaine bancaire qui d'habitude s'auto-congratule en parlant de relation-client ou en courant après la modernité en réponses aux acteurs du digital. L'annonceur a suivi notre recommandation qui stipulait que la relation ne se décrète pas mais qu'elle se prouve. Et que la modernité c'est davantage une démarche que des outils digitaux. Ce mot « utile » renoue de surcroît avec l'ADN de l'enseigne qui a été reconnue en son temps « d'utilité publique ». Durant la compétition, le client l'avait évoqué et ça a fait tilt dans nos têtes ! "

Les nouveaux mots et les néologismes de 2016

Certains mots ou néologismes n'avaient jamais été utilisés dans la publicité. C'est le cas par exemple de Uber et de ses nombreux suffixes : Ubermalin, Ubersympa, Uberwoman (Uber par Marcel), Polociraptor et Tricereagolf (Volkswagen par DDB Paris), Bikiniste et Coolologiste (EasyJet par Grenade & Sparks), petit branleur, foutoir et feignasse (Sidation par WNP) etc. L'Obersvatoire des solgans recense pas moins de 81 mots nouveaux (voir ici la liste complète).

Les mots ayant le plus progressé

"Moment", "2016" et "jours" sont les mots et chiffres qui ont le plus progressé en 2016 dans les slogans. On peut également citer le mot "Prix" et le signe "#". 

Les slogans des start-up

Devenues incontournables, les tart-up ont développé leur propre grammaire. L'Observatoire a analysé 250 slogans de jeunes pousses.

Sur le site, on peut découvrir en cliquant sur le type de signatures et ses sous-catégories, les différents slogans associés. Ici, 39% d'entre-eux sont en anglais et les mots préférés des start-up sont : beyond, company, make/makes/making et clic.

In english

Désormais plus d'une signature sur cinq qui est créée chaque année en France, l'est dans la langue de Donald Trump "Make America great again" ou de Theresa May, "Brexit means Brexit". L'Observatoire précise que "l'anglais confère un statut de marque mondiale aux marques françaises qui aspirent à ce statut (Aigle avec "French but wild") ou qui l'ont déjà acquis (Safran avec "Powered by trust"). La plupart des marques, en particulier les marques business to business, jouent d'ailleurs leur destin largement sur leur capacité à parler à des publics non francophones. Dcns qui a signé cette année le contrat du siècle avec la construction de 15 sous-marins pour l'Australie, en a profité pour changer discrètement sa signature. "Your naval power" succède ainsi au polysémique "Sea the future". Bodet qui signait "Tous les métiers du temps" depuis 2008 a basculé cette année vers "We give you time", direct et mondial. Deltamu qui signait "La métrologie autrement" signe depuis 2016 "Where smart metrology is born". Mais certaines marques associent les deux langues en les associant, c'est le cas de "French art de vivre" de Roche Bobois par exemple.

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