L'obsession ''transformation numérique'' coûte très cher

Une étude réalisée par Couchbase estime que les entreprises "risquent de gaspiller des millions de dollars" au cours des 12 prochains mois en se précipitant dans des projets numériques "imparfaits". Dans cette enquête menée auprès de 450 responsables de la transformation numérique d’entreprises aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France et en Allemagne (*), 52 % ont déclaré qu’une "fixation sur la transformation numérique avait augmenté le risque de se précipiter dans des projets mal conçus", indiquant qu’une grande partie de leurs dépenses moyennes prévues de 28 millions de dollars au cours de la prochaine année pourrait être gaspillée. D'autant plus qu'elle ont déjà dépensé en moyenne 24 millions de dollars pour des projets de transformation numérique au cours l'année écoulée.Ce risque de précipitation est alimenté par une pression croissante en faveur de la transformation. 85 % des répondants ont déclaré que "les perturbations dans leur secteur se sont accélérées" et 86 % pensent que les entreprises devront "s’adapter à la prestation de services numériques ou accepter qu’elles deviennent moins pertinentes". Cependant, les entreprises qui peuvent s’adapter à cette pression peuvent connaître un succès significatif : 6 % ont complètement révolutionné l’expérience numérique au point qu’elle est maintenant unique dans leur industrie. La grande majorité des répondants (95%) pensent que la transformation numérique peut sembler être une tâche "insurmontable" ...ce qui signifie que les projets sont plus susceptibles d’échouer. Le moteur pour changer serait progrès réalisés par la concurrence (35 %), les changements de réglementation (23 %) et la pression exercée par les clients (19 %). L'étude pointe que la transformation numérique est "principalement dictée par des besoins réactifs plutôt que par des idées proactives". Malgré les pressions, les organisations ne restent pas inertes : 25 % ont soit complètement révolutionné (6 %) ou transformé (19 %) leur expérience numérique au cours de la dernière année, comparativement à 15 % en 2017. "Nous entrons dans l’ère de l’entreprise massivement interactive où chaque partie d’une organisation, des ventes et du marketing jusqu’aux ressources humaines, en passant par les finances et la logistique, est construite autour d’expériences numériques engageantes" explique Matt Cain, PDG de Couchbase dans un communiqué, " le potentiel révolutionnaire de la transformation numérique aura un impact extrêmement positif pour les organisations qui peuvent bien le faire. Cependant, la pression amenant à transformer à grande vitesse signifie que les organisations ont un risque plus élevé d’adopter une approche précipitée et réactive, motivée par la crainte que l’organisation perde sa pertinence, ce qui entraîne des expériences inférieures aux normes et des investissements gaspillés. La transformation n’est pas un but en soi. Il s’agit d’un processus continu proactif, guidé par les besoins de l’entreprise dans son ensemble et soutenu par la bonne infrastructure de données. En adoptant cette approche, et en ne laissant pas la pression les étourdir, les organisations peuvent rejoindre les rangs des 25 % en tête".

La transformation numérique freinée par la technologie

88 % des organisations ont vu un projet numérique échouer, réduire sa portée ou subir des retards importants parce que leur ancienne base de données ne pouvait pas le prendre en charge. 87 % des organisations estiment qu’elles doivent "réduire leurs ambitions en matière de nouvelles applications et de nouveaux services afin de pouvoir travailler avec des appareils IoT ou mobiles, car ces appareils ne peuvent pas rivaliser avec la puissance de traitement des données de grands serveurs et ne peuvent garantir une connexion cohérente". Et 74 % des organisations comptent "tellement sur leurs anciennes bases de données qu’elles ne peuvent pas adopter une nouvelle technologie de base de données aussi rapidement qu’elles le voudraient". D'autant plus que seules  29 % des entreprises disent pouvoir "utiliser les données en temps réel". "Les données sont au cœur de l’entreprise interactive" poursuit Matt Cain, "les applications clients et employés, tout comme celles machine to machine, doivent accéder aux bonnes données, en temps réel, même lorsque l’accès à un serveur central est limité. Cela ne signifie pas nécessairement que les organisations devraient simplement jeter leur technologie existante et recommencer à zéro. Cependant, elles doivent s’assurer qu’elles disposent de l’architecture de données adaptées à leurs besoins. Une qui peut faire face à des changements de direction soudains, qui peut fonctionner à l’échelle et qui est sûre. Avec la bonne technologie à portée de main, les organisations seront prêtes à faire face à la pression croissante et à prendre part à une véritable révolution numérique". Pour consulter l'étude dans son intégralité, c'est là.

* Méthodologie : Le rapport est basé sur un sondage en ligne mené en juin et juillet 2018 par Vanson Bourne, un organisme d’étude de marché indépendant, auprès de 450 responsables de la transformation numérique, tels que les CIO, CDO et CTO d’organisations comptant 1 000 employés ou plus aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France et en Allemagne.

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