Onze millions de ''bricolos'' en France

A l’occasion de l'événement Maker Faire Paris (23-25 novembre à La Villette à Paris), Leroy Merlin dresse, avec l’ObSoCo, le portrait de ces bricoleurs ou "makers" qui conçoivent, fabriquent, transforment ou customisent des objets. Philippe Moati, cofondateur de l’ObSoCo dévoile les enseignements de l’Observatoire du faire.

Qui sont les makers français ?

26 % des Français interrogés déclarent avoir, au cours des 12 derniers mois, conçu, fabriqué, transformé ou customisé des objets (meubles, objets décoratifs, encadrement, accessoires, pièces détachées…). C'est environ 11 millions de personnes. Elles sont désignées dans l’étude parle terme de "makers", même si la plupart ignore la signification de ce mot et seulement 14 % se revendiquent comme des "makers". Surreprésentés chez les jeunes (les moins de 35 ans représentent 38 % de l’ensemble) et, dans une moindre mesure parmi les CSP+ (et notamment les "créatifs culturels"). 62 % des makers s’inscrivent dans une pratique occasionnelle, inférieure à 1 fois par mois. Mais un sur deux dit avoir une passion pour l’activité. Les motivations sont multiples : désir d’expression de soi (retenu comme une de leur principale motivation par 43 % des makers interrogés), le souhait de disposer de quelque chose d’unique et le besoin de détente et de distraction. Durant la pratique de leur activité, les makers disent ressentir "du plaisir," mais aussi d’être dans un état de concentration qui fait tout oublier. A 90 %, ils se disent "fiers d’avoir réalisé quelque chose par eux-mêmes". Le travail sur les objets est donc source de bien-être hédonique, mais aussi de bien-être "eudémonique"  soit un épanouissement personnel, un sens donné à la vie et ce de manière croissante avec le degré d’engagement dans la pratique. Les lieux dédiés à la pratique (fablabs, hackerspaces ou techshop) se révèlent à la fois peu pratiqués et peu connus (les fablabs ne sont par exemple connus que par 10 % des makers). 

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