Oups ! Passons le périph'

Avec ses boutiques, galeries, luxueux centres commerciaux, la périphérie tient sa revanche, au point de finalement devenir «The place to Be». Faut-il encore y trouver de quoi satisfaire son appétit. Les lieux Trendy fleurissent aux abords de Paris, joyeusement. Trendy, la banlieue le devient grâce –à cause aussi- de la crise. En passant le «périph'», les coûts baissent et l'espace augmente... Poussés par la hausse du foncier, bohèmes et classes moyennes supérieures sautent le pas, semant dans leur sillage des lieux à leur image. Esprit convivial, parfois village : cette nouvelle tendance comble tant les habitants de banlieue avides de restaurants et des lieux de sortie près de chez eux que des parisiens. Du coup, tout le monde y trouve son compte, parigots fauchés et banlieusards jusqu'ici orphelins de petits restos branchés. On peut ainsi se régaler au bistrot KB du Kremlin Bicêtre doté de l'ambiance conviviale d'un bistrot, de l'offre bar à vin branché, saupoudrée de la cuisine inventive du chef et de l'univers décalé́ de l'épicerie fine urbaine que l'on retrouve habituellement dans la Capitale. De quoi débarrasser la gastronomie de son coté́ intimidant et guindé au profit de l'esprit convivial d'un «néo-bistrot» bon marché. Une vraie adresse Parisienne originale, avec un concept hybride, mais en banlieue... Dans un tout autre esprit, mais surprenant, étonnant, détonnant, le Oup's boulonnais. Tout juste ouvert à Boulogne-Billancourt, on y trouve tout à seulement 1 euro : des Bagels aux salades de pâtes et de fruits en passant par les carottes râpées et les pizzas. Si le concept fait parler de lui, c'est bien sûr pour son prix. Le profil de son fondateur, où l'on devine la touche créative, n'y est pas pour rien non plus. Cette atypique nouvelle enseigne est imaginée par Daniel Franco, pro' de la com reconverti dans la restauration rapide et la boulangerie. Le resto façon bazar il fallait y penser. Un concept qui devrait faire des petits, en banlieue, mais aussi dans des kiosques, le métro, les gares… Depuis l'ouverture il y a une dizaine de jours, Oup's a dépassé son objectif. Pour les plus déjantés, il faut aller trainer ses guêtres à Nanterre. Passer le coq, le piano pour atterrir à La Ferme du bonheur, lieu psychédélique à un saut de puce de l'université pour s'adonner à la poésie, au théâtre, et se régaler aux tables d'hôtes. Le dimanche, on peut même défricher le pré d'à côté réaménagé en potager.

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