Le signe d'un monde qui change

Peut-on changer le monde ? Oui, certainement. Cela a été fait plusieurs fois. Peut-on le faire aujourd’hui plus vite qu’autrefois. Probablement, grâce aux outils numériques dont nous disposons depuis quelques années. Quel est le meilleur de ces outils ? Le hashtag. C’est en tout cas la conviction de François Saltiel, journaliste, réalisateur, producteur chroniqueur de l’émission 28' sur Arte. "Le vendeur de thé qui changea le monde avec un hashtag" qu’il a publié aux éditions Flammarion en est une démonstration par l’exemple. Ce "chaiwala" pakistanais dont l’histoire donne son titre au livre en est l’illustration la plus parfaite. Un très beau garçon dont la photo prise à son insu sur un marché d’Islamabad fera le tour du monde et surtout de l’Inde alors au bord de déclencher une nouvelle guerre contre le Pakistan. Comment bombarder un aussi bel homme ? À travers cette histoire et neuf autres, dont certaines beaucoup plus connues comme le #blackLivesMatter, #JeSuisCharlie ou évidemment #MeToo, François Saltiel parcours un monde en mutation rapide dans lequel le hashtag est un cri de ralliement qui souvent dépasse les frontières et parfois les préjugés. Et même si l’on ne partage pas toujours la même conviction sur la force de ce moyen de communication, rendons grâce à François Saltiel de ne pas être naïf et de montrer aussi la face plus sombre de ce fameux #. Ce qui est certain, c’est que ce mouvement est loin d’être terminé, que sa force est immense et qu’il ne tient qu’à nous, utilisateurs et citoyen qu’il améliore encore le monde.

Le vendeur de thé qui changea le monde avec un hashtag, François Saltiel. Flammarion 160p. 14,95€

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