Edito : IA, aïe, aïe!

C'est ce qu'on peut appeler un gros fail. Non, on ne parle pas du Grand Débat de lundi dernier, mais de la vague de départs d'annonceurs qui frappe YouTube et Google depuis une dizaine de jours. Ça a commencé au Royaume-Uni où la filiale Havas a, sans même prévenir Yannick Bolloré, retiré ses annonces du réseau vidéo, après avoir constaté qu'un certain nombre d'entre elles étaient diffusées sur des contenus pour le moins douteux, porno ou faisant carrément l'apologie du terrorisme. D'autres annonceurs ont emboîté le pas avant que le mouvement ne se propage de l'autre côté de l'Atlantique, où rien moins que AT&T et Verizon, les deux plus grands opérateurs US ont aussi retiré leurs pubs de Google. Tout ça à cause d'algorithmes qui n'ont pas bien saisi la différence entre Daesh et Dash (on se moque) et dont le discernement est encore très balbutiant. Certes, le fameux machine learning fera progresser ces robots, mais si l'on considère que l'intelligence artificielle est encore plus artificielle qu'intelligente, ce genre de problème risque de se reproduire quelques fois. Pas de quoi jeter le programmatique à la corbeille, mais peut-être de se dire que les recoins d'un bon vieux cerveau peuvent encore servir quand il s'agit d'être subtil. 

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