Dagoma hacke les fichiers sources des armes en 3D

On peut quasiment tout imprimer chez soi. Des objets de décoration, des figurines ou des prothèses. Il suffit de télécharger les fichiers sources disponibles en ligne. Parmi eux se trouvent les fichiers de véritables armes à feu. Accessibles sans restriction et en quelques clics, n’importe quel possesseur d’une imprimante 3D peut fabriquer chez lui des armes fonctionnelles intraçables et indétectables. "Intraçables, car les armes à feu imprimées en 3D ne comportent aucun numéro de série. Indétectables, car elles sont fabriquées à partir de plastique et passent les contrôles de sécurité sans aucune difficulté" précise Dagoma, le principal acteur européen de l'impression 3D. Pour enrayer la diffusion des fichiers sources d’armes, l'entreprise, accompagnée par l’agence TBWA\Paris, s’engage et lance "Les armes inoffensives". Les véritables fichiers d’armes à feu ont été téléchargés, puis modifiés pour qu’aucune des pièces ne puisse s’emboîter avec une autre, rendant l’arme une fois imprimée totalement inoffensive. Pour que ces fichiers soient considérés comme vrais par les internautes, toutes les modifications réalisées sont imperceptibles à l’œil nu (poids, aspect, nom, composition). Ces fichiers ainsi pacifiés ont été diffusés là où les originaux se trouvaient. Sur les forums, les sites et les plateformes de modèles 3D. "Près de quatre cents fichiers modifiés ont été postés pour rendre les véritables fichiers extrêmement difficiles d’accès, décourageant ainsi les internautes souhaitant se fabriquer un pistolet ou une arme semi-automatique. À ce jour, les fichiers ont été téléchargés plus de 13 000 fois. Soit autant d’armes qui une fois imprimées seront totalement inoffensives". Pour prolonger son engagement, Dagoma développe un détecteur de fichiers 3D d’armes sur son logiciel afin d’empêcher leur fabrication sur ses imprimantes.

 

À lire aussi

Filtrer par