Haro sur les mannequins trop maigres

L'anorexie ne passera plus. Si l'Assemblée mène à bien l'offensive dédiée à interdire l'emploi de mannequins trop maigres et de faire obligatoire figurer la mention "photographie retouchée" en cas d'apparence corporelle modifiée. Les députés avaient déjà voté la semaine dernière la création d'un délit d'incitation à la maigreur excessive, visant notamment les sites internet dits "pro-ana" (pro-anorexie). Désormais, toute personne exploitant une agence de mannequins, ou recourant moyennant rémunération à un mannequin, qui ne veillera pas "au respect de l'interdiction" pourra encourir un emprisonnement de six mois et une amende de 75 000 euros. Jusqu'ici, l'Espagne, l'Italie et Israël ont adopté de telles mesures, qui seront contraignantes pour tout mannequin, y compris étranger désirant travailler en France. Selon l'AFP, le Syndicat national des agences de mannequins s'est élevé contre ce vote, regrettant un "amalgame entre anorexie et minceur" et une "stigmatisation" des seules agences, qui doivent satisfaire la demande des créateurs de mode ou magazines. Un autre amendement socialiste adopté prévoit justement la mention obligatoire "photographie retouchée" sur les photos à usage commercial de mannequins dont l'apparence corporelle a été modifiée par logiciel "afin d'affiner ou d'épaissir" sa silhouette

À lire aussi

Filtrer par