JO Paris 2024 : craintes sur les dérogations aux règles d'affichage publicitaire

L'Assemblée nationale a approuvé largement le projet de loi olympique Paris-2024, en dépit des craintes exprimées par certains députés sur les dérogations aux règles d'affichage publicitaire pour être prêt à temps et répondre aux exigences du CIO. Tous les groupes politiques, à l'exception des Insoumis, ont soutenu le texte qui transcrit les engagements pris par la ville de Paris à l'égard du CIO, lequel finance les Jeux à hauteur de 1,4 milliard d'euros, un peu plus du tiers du budget du comité d'organisation (3,8 milliards d'euros en 2024). Le texte, voté à main levée, sera débattu au Sénat début février en vue d'une adoption définitive à la fin du premier trimestre.  Deux points ont concentré les débats : la possibilité, d'une part, de pavoiser d'emblèmes olympiques dès le vote de la loi et jusque 2024 les monuments historiques ou sites classés. D'autre part, durant trois mois autour des compétitions, l'affichage des sponsors du CIO et des J0-2024 serait exceptionnellement autorisé sur les monuments historiques ou sites classés accueillant des compétitions, et dans un périmètre de 500 mètres autour des lieux. L'association de défense du patrimoine Sites et monuments, qui dénonce déjà "un matraquage publicitaire", a dressé une liste des lieux potentiellement concernés, du Champ de Mars (volley) au Grand Palais (escrime, taekwondo).  La députée LR de Paris Brigitte Kuster a dit craindre "un effet de saturation" qui va "dénaturer l'image de la capitale". "Pas de sponsors, pas de recettes. Préférez-vous consacrer deux milliards d'argent public au lieu de trois mois de recettes publicitaires ?", a répondu la rapporteure du projet, Aude Amadou (LREM). Au-delà des sponsors du CIO, le futur comité d'organisation des Jeux attend un milliard d'euros de ses propres partenaires commerciaux. Marie-George Buffet a appelé Mme Flessel à "mener une bagarre" pour que les collectivités territoriales puissent diffuser les Jeux par des écrans géants sans payer de frais. "Le groupe américain Discovery est le seul détenteur des droits, nous devons travailler en ce sens", a répondu Mme Flessel.

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