Le film de l'été

L'été 2013 de la communication aura été particulièrement riche en événements. Retour sur les principaux faits de cette saison très chaude.

Sans surprise c'est dans le sud, à Marseille plus précisément que le feuilleton de l'été à commencé.  Futur actionnaire à 100% du quotidien La Provence, Bernard Tapie était attendu de pied ferme par les salariés pour un comité d'entreprise extraordinaire. Ce 23 juillet, l'ancien ministre a réussi son examen  le personnel se déclarant "rassuré" mais "dans l'attente d'actes concrets". Le lendemain on apprenait que Tapie serait non seulement à Marseille, mais aussi à Nice où La Provence conserve 25% de Nice Matin aux côtés du Groupe Hersant Média.

Pendant ce temps à Paris, tout le monde n'est pas en vacances, en tout cas pas les députés qui examinent et votent le 24 juillet le projet de loi prévoyant de rendre au CSA le pouvoir de désignation des patrons de chaînes et radios  publiques. Le texte prévoit une réforme du mode de nomination des membres du Conseil supérieur de l'audiovisuel dont le nombre sera réduit de neuf à sept.  Au passage, le parlement entérine le maintien de la publicité en journée sur les chaînes de France Télévisions après 2015. Pas de quoi réjouir les chaînes privées. Elles auraient pourtant besoin d'un petit  remontant, ces chaînes car les résultats du premier semestre ne sont pas fameux. Bénéfice net en repli de 22% au premier semestre pour M6 et de 55% pour TF1. Même la NextradioTV, le groupe qui contrôle RMC et BFM annonce un recul de 10% de son bénéfice net au premier semestre, lui qui est habitué aux performances positives. Pourtant, malgré cette avalanche de mauvais chiffres, les opérateurs tablent sur un redressement du marché d'ici la fin de l'année

Difficile de prédire si le marché se redressera vraiment, mais il est certain qu'il a été secoué. Le dimanche 28 juillet, Maurice Lévy et John Wren confirmait une rumeur qui rendait incrédules ceux qui l'entendaient : Publicis et Omnicom allaient fusionner pour devenir le numéro un mondial de la publicité. Un coup qui laissait pantois la concurrence comme les observateurs.  L'opération, qui doit encore passer par l'approbation des autorités de la concurrence américaines et européennes, va en tout cas sérieusement redessiner le paysage publicitaire mondial.  

Autre coup de tonnerre, cette fois-ci de l'autre côté de l'Atlantique,  Jeff Bezos, le patron et fondateur d'Amazon annonçait le 6 août avoir racheté le Washington Post, pour 250 millions de dollars. Une paille pour celui dont la fortune est estimée à 25 milliards de dollars.  Mais plus que de l'argent, c'est d'idées dont il aura besoin pour remettre sur le rail cette vénérable institution fondée en 1877 et qui perd une cinquantaine de millions de dollars par an. Des idées mais aussi de l'humilité, pour celui qui, il y a quelques mois encore, prédisait la mort certaine de la presse papier.

A propos de papier, sur notre petit marché français, ce seront toujours les Relay (groupe Lagardère) qui vendront la presse dans les gares SNCF. Le contrat a été renouvelé après un appel d'offre pour lequel Elior, allié au britannique WHSmith étaient aussi sur les rangs.

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