Leclerc remporte une manche

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Deux groupements de pharmaciens qui attaquaient les centres Leclerc pour pratiques commerciales et concurrence déloyales après une campagne de publicité en faveur de ses parapharmacies, ont été déboutés jeudi par le tribunal de grande instance de Colmar, annonce l’agence Reuters. Dans ces publicités parues sur un site internet du distributeur et dans la presse écrite, Leclerc revendiquait le droit de vendre des médicaments non remboursés par la sécurité sociale, une pratique réservée aux pharmaciens d'officine.

"Etes-vous assez riche pour avoir mal à la tête ?", interrogeait l'une d'elles (ci-dessus), en soulignant l'augmentation des dépenses de santé et ses conséquences sur la santé des populations. Pour Univers Pharmacie et l'Union des groupements de pharmaciens d'officine qui revendiquent respectivement 895 et 3.500 membres, ces allégations sont mensongères et trompeuses. "Leclerc fait comme s'il vendait déjà des médicaments dans ses supermarchés", a dit leur avocat Me Hubert Bensoussan, en référence à la formule qui accompagnait les visuels : « Oui aux médicaments ‘non remboursés' à prix E. Leclerc ». Dans son jugement, la chambre commerciale du tribunal de Colmar rejoint les conclusions des avocats du groupe de distribution. "Demander l'instauration d'une vraie concurrence et la fin d'un monopole se situe dans les limites de liberté d'expression garantie par la Convention européenne des droits de l'homme", dit-elle. Il s'agit, rappelle Reuters, du quatrième épisode du combat que se livrent, depuis 2008, les pharmaciens attachés à leur monopole et les centres Leclerc qui tentent de le faire voler en éclats par des campagnes de publicité successives. Leclerc a par deux fois gagné devant les cours d'appel. Il a été condamné une fois.

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