Manchester United plus grand pro du sponsoring régional

Le dernier rapport Repucom « European Football Clubs Income Stream Report » sur les sources de revenus des clubs de football européens, démontre sans conteste la suprématie de Manchester United sur l’optimisation des nouveaux programmes de sponsoring régionaux. Sur cette stratégie spécifique, le club génère 350% de revenus de plus que son dauphin, le FC Barcelone. Il fut l’un des premiers clubs à adopter cette stratégie, avec la conclusion, en 2008, d’un partenariat faisant de la marque de Vodka Smirnoff sa « partenaire boisson responsable d’Asie Pacifique ». Le rapport examine 20 clubs européens les plus puissants, ces derniers cumulant au total environ 5 milliards d’euros de revenus. La hausse de revenus générée par cette approche, selon laquelle un club vend ses droits commerciaux localement à l’intérieur d’un marché spécifique, porte désormais ses fruits. Pour la saison 2013/14, 84 accords de sponsoring régionaux ont été conclus par ces 20 clubs, engendrant un supplément de revenus de 54 millions d’euros. Plus de 59% de ce total a été généré par le seul club de Manchester United, soit environ 32 millions d’euros pour 38 partenariats. Les autres clubs en Europe ont suivi cette tendance mais restent à bonne longueur des Red Devils : Chelsea FC (13 partenariats), FC Barcelone (11), Arsenal FC (8) et Manchester City FC (6). Lors de la saison 2012/13, Manchester United a signé 13 accords de partenariats régionaux, puis 10 supplémentaires la saison suivante. Pour les clubs européens l’Asie est, au niveau mondial, le marché le plus mature pour ce genre de partenariat avec 47 contrats au total. Viennent ensuite l’Europe (15), l’Afrique (10) et l’Amérique du Sud et Centrale (4). La Thaïlande est le pays le plus important avec 17 partenariats. Avec 20 contrats, la finance est le secteur qui investit le plus dans les partenariats régionaux, suivi des télécommunications (16) et de l’agroalimentaire (11). Pierre-Emmanuel Davin, directeur de Repucom France, constate que « si les droits de diffusion demeurent la source de revenus la plus importante des clubs européens, les activités commerciales sont quant à elles les deuxièmes plus grandes contributrices, comptant pour 29% de la totalité des revenus. Identifier de nouvelles possibilités pour augmenter la valeur de ces accords est primordial ».

À lire aussi

Filtrer par