Orange et Bouygues Telecom sur le point de se fiancer

Orange a conclu un accord de confidentialité avec son rival Bouygues Telecom pour ouvrir des négociations en vue de son rachat, sans que la chaîne TF1, également propriété du groupe Bouygues, soit concernée, assure le Journal du dimanche. Les deux groupes, contactés par l’AFP, n’ont pas souhaité commenter cette information. Selon le journal, qui cite des sources "au cœur des négociations", Orange et Bouygues Telecom ont signé cet accord "la veille de Noël" et les négociations, qui devraient débuter à la mi-janvier, pourraient aboutir dans un délai d’un à trois mois. "Les équipes s’entendent bien, les discussions avancent, on saura vite si on va au bout", a indiqué une source consultée par le JDD, qui écarte que la chaîne TF1 soit concernée par ces pourparlers. Selon le journal, l’opération se heurterait toutefois à des difficultés pour obtenir le feu vert des autorités de la concurrence à Bruxelles. Orange souhaiterait d’ailleurs effectuer des cessions pour un montant de 5 milliards d’euros pour faire aboutir ce mariage. L’opération, dont les grandes lignes doivent être validées par les deux groupes d’ici la mi-janvier, prévoit que Bouygues Telecom serait valorisé à environ 10 milliards d’euros, "dont 8 milliards qui lui donneraient une participation de 15 % dans Orange", selon le JDD. Quant à la participation de l’Etat, elle serait diluée et se retrouverait légèrement sous la barre des 20 %, ce qui en ferait tout de même le premier actionnaire du nouvel ensemble. À la mi-décembre, une source syndicale avait déjà confirmé à l’AFP l’existence de discussions autour d’un schéma similaire. "Nos services fusion-acquisition travaillent jour et nuit pour essayer de trouver une solution (à un rapprochement avec Bouygues Telecom, NDLR) pour janvier, le scénario qui tient la corde prévoit que Bouygues détiendrait 15 % du nouvel ensemble, l’Etat 19 % et les salariés 4 à 5 %", avait-elle indiqué. Chamboulé par l’arrivée de l’opérateur à bas prix Free, le secteur français des télécoms connaît de nombreux bouleversements : en mars 2014, le groupe Altice de Patrick Drahi avait emporté SFR pour 11,75 milliards d’euros face à une offre concurrente de Bouygues. Puis, en juin 2015, Martin Bouygues avait rejeté une offre d’Altice-SFR sur sa filiale télécom.

À lire aussi

Filtrer par