Robots, drones et start-up stars de Viva Technology

Pour parler de ruches connectées ou savoir comment on imprime du béton en 3D, direction le salon Viva Technology à Paris, un rendez-vous branché, bruyant et optimiste, où l’on vient tester des innovations et parler affaires. On y croisait  dans les allées du Parc des expositions de la Porte de Versailles, 5 000 start-up, 1 400 investisseurs parfois débraillés, quelques personnalités, un président nouvellement élu chaleureusement accueilli… Tout ce petit monde (se) photographiant, filmant, discutant, négociant, prenant date, pique-niquant et déambulant d’une scène à l’autre, passant d’une conférence d’Eric Schmidt, le patron d’Alphabet (Google), à un "pitch", une présentation express de jeune entreprise. Il y en avait pour tous les goûts, avec des robots, des drones, pas mal d’intelligence artificielle, des casques de réalité virtuelle et un peu de mathématiques quantiques. Les Hauts-de-France côtoyaient Israël et l’Arabie saoudite, une allée séparait Google de Facebook. JCDecaux présentait des abribus intelligents, le PMU des courses de drones pilotées à distance et L’Oréal ses concepts de beauté connectée, comme une brosse capable d’évaluer la qualité du cheveu et de recommander des produits adaptés. Un plan n’était pas de trop pour s’y retrouver entre la vingtaine de "labs", de vastes espaces où des grands groupes comme Orange, RATP, LVMH ou Carrefour ont invité des start-up, et les stands individuels de jeunes pousses qui ont payé leur place, après sélection. Ainsi, TF1 a fait venir Wakatoon, qui transforme des coloriages en dessins animés et cherche à lever des fonds. À quelques dizaines de mètres, Editions Animées (anciennement associées au précédent) propose un concept similaire, mais a dû mettre la main au portefeuille pour trouver investisseurs et partenaires.

Un brin masochiste, la SNCF a invité The Train Brain, une start-up suédoise dont les algorithmes permettent de prévoir les retards des trains (et des bus). Transport toujours, avec une voiture solaire très remarquée chez Engie, et avec Sea Bubbles, une sorte d’hydroptère électrique testée pour la première fois sur la Seine à Paris cette semaine, en version taxi pour l’instant, en attendant une version bus ou une version cargo chic pour livrer du champagne, indique son inventeur Alain Thébault. Les amateurs de robotique étaient également servis dans les allées du salon, organisé par les Echos et Publicis : outre l’inévitable Pepper, androïde de Softbank Robotics (ex-Aldebaran), on pouvait rencontrer sa cousine casquée Lynbee de Cybedroïd et caresser Buddy, petit animal numérique de Blue Frog Robotics. Moins connu en France : Marty, un petit robot bleu et jaune qui joue au football, conçu par les Ecossais de Robotical. Il permet aux enfants d’apprendre à coder des programmes. Pour un public "de 8 à 99 ans", fait valoir son développeur Myles Bax, notant qu’il convient aussi aux universitaires. Toujours dans les robots, la société parisienne Leka présentait une boule intelligente, qui fait du bruit, vibre et s’illumine, afin de susciter la curiosité et de stimuler par le jeu les enfants atteints de troubles du développement. Des bras singuliers, enfin, ont permis d’étancher la soif intense dans cette atmosphère surchauffée : ceux du bar automatique mis au point par la start-up parisienne Realtime Robotics, qui se saisissent avec dextérité de bouteilles de sirop et savent doser la grenadine une fois le choix validé sur une tablette.

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