Allemagne : la presse magazine a le sourire

La presse allemande pourrait pavoiser et faire quelques envieux. En 2014, le chiffre d'affaires généré par l'ensemble de ses magazines, un secteur employant quelque 60 000 personnes, s'est élevé à 15,1 milliards d'euros, ce qui marque une légère progression de 1,7% sur un an, a indiqué jeudi la fédération des éditeurs de magazines (VDZ). Les deux tiers des revenus sont encore générés par le papier (9,88 milliards d'euros), le numérique et autres ayant vendu pour 5,22 milliards d'euros. "Les éditeurs de journaux réussissent à s'adapter à la mutation des médias", s'est réjoui Stephan Scherzer, le président de la fédération. En 2015, les éditeurs tablent sur un chiffre d'affaires stable, mais qui sera maintenu à flot par le numérique (attendu en hausse de 9%) et les produits annexes (conférences, livres, DVD etc.), dont les revenus devraient progresser de 12%. En revanche, les ventes de magazines papier et les revenus publicitaires devraient diminuer respectivement de 1,9% et de 2,4%. L'Allemagne compte pour l'heure 1 595 titres magazines, un record.

En 2014, 133 magazines nouveaux ont fait leur apparition dans les kiosques et encore 16 sur les seuls mois de janvier et de février 2015. Selon un sondage mené par la fédération VDZ, 51% des éditeurs prévoient encore de lancer un ou plusieurs nouveaux titres cette année. Au-delà de ces investissements dans les magazines papiers, les deux tiers des éditeurs interrogés veulent aussi augmenter leurs investissements dans des produits annexes. Sur internet et sur support mobile, ce sont les sites internet de magazines qui ont, parmi les médias dit classiques, la plus grande audience devant ceux des quotidiens, des chaînes de télévision et des radios. En 2014, chez les éditeurs interrogés par la fédération VDZ, le nombre d'abonnements à des magazines sur internet a progressé en moyenne de 16% et celui de ventes au numéro, en version électronique, de 41%.

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