Altice veut les mêmes délais de diffusion que Canal+

« Nous entendons d’ici dix-huit à vingt-quatre mois être un acteur majeur dans le cinéma et les séries »  indique Michel Combes, directeur général d’Altice, dans une interview au Monde alors que la chaine dédiée, Altice Studio, a été lancée dans le grand bain le 22 août dernier. Interrogé sur la chronologie des médias, le dirigeant constate qu’elle a été « définie à un moment où le service de vidéo par abonnement Netflix et les smartphones n’existaient pas, où le nombre de chaînes de télévision était inférieur »  et qu’il faut donc « mieux aligner les délais de diffusion : la télévision payante et la vidéo à la demande par abonnement, c’est du pareil au même pour l’utilisateur », estime-t-il dans les colonnes du quotidien. Côté financement du cinéma, M. Combes l’assure : « nous voulons et allons financer la création française et européenne ». Mais pas à l’image de l’accord liant les professionnels du 7ème Art à Canal+ qui est, selon lui, un « schéma (…) totalement obsolète ». « Pourquoi contractualiser l’investissement ? », s’interroge-t-il. Enfin, sur son kiosque SFR Presse, le directeur général d’Altice plaide pour son modèle « nouveau » et « vertueux » alors que le Gouvernement semble envisager de limiter l’usage par Altice de la TVA à 2,1% réservée aux médias. Pour lui, « ces discussions sur la TVA viennent des acteurs du secteur qui n’innovent pas et qui se moquent de l’avenir de la presse », soulignant que son groupe s’appuie sur des dispositions législatives prises pour faciliter le développement de la presse numérique. Il martèle ainsi que « SFR Presse et un Netflix de la presse française » et dit ne pas imaginer qu’un gouvernement « qui souhaite faire bouger les lignes vienne fragiliser cette initiative ». Il annonce ainsi, sur un an, « plus de 45 millions de titres » téléchargés tandis que SFR Presse « représentera des dizaines de millions d’euros pour les éditeurs » alors que pendant ce temps-là « les autres opérateurs télécoms sont en train de faire la même chose que nous ».

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