Audiovisuel public : pas de BBC à la française dans les tuyaux

« A ce stade », la ministre de la Culture Françoise Nyssen a indiqué lors d'une séance de questions-réponses avec les sénateurs, que la constitution d'une BBC à la française, sorte de « Meccano institutionnel » qui créerait une nouvelle entreprise unique de l’audiovisuel public, n'était pas privilégiée. "Nous préférons des méthodes souples d'organisation qui favorisent la mise en œuvre rapide des réformes".

En effet, le gouvernement prévoit pour la fin de l'année 2018 une grande réforme de l'audiovisuel public, en coopération avec les médias concernés : France Télévisions, Radio France, France Médias Monde (France 24, RFI, Radio Monte Carlo Doualiya) et l'INA. "Rien n'est arrêté" mais le gouvernement a ouvert "plusieurs pistes de réflexion" pour renforcer leur coopération, a souligné la ministre. Le gouvernement prend notamment pour "base de travail" la proposition de loi déposée en décembre 2017 par le sénateur André Gattolin (LREM), selon la ministre : il y propose notamment que les patrons de l'audiovisuel soient désignés par le conseil d'administration de chaque groupe, et non plus par le CSA.

Selon Mme Nyssen, cette évolution "impliquerait de revoir la composition des conseils d'administration", composés pour l'instant de représentants de l'Etat, du Parlement, du CSA et des salariés. La ministre a en outre réaffirmé qu'il n'y aurait "pas de retour de la publicité après 20H sur France Télévisions" car ces plages sans publicité sont "un élément fort de distinction du service public", selon elle. Françoise Nyssen souhaite enfin "qu'un débat soit ouvert" concernant la redevance, car "l'évolution des usages (…) pose à moyen terme la question du rendement de cette contribution et de l'équité entre contribuables".

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