Avant 2014

Petit retour sur quelques grands événements qui ont marqué le monde de la com au cours de l'année qui se termine.

Alors qu'il ne reste plus que quelques heures à vivre pour 2013, jetons un petit coup d'œil sur cette année assez agitée dans le monde de la communication et de la publicité. Agitée car ce petit monde est engagé dans une mutation qui s'avère chaque jour plus profonde. C'est au nom de cette révolution que le plus grand événement de l'année est intervenu sous la forme du rapprochement annoncé en plein cœur de l'été de Publics avec Omnicom. Cette fusion qui donnera naissance au premier groupe publicitaire mondial qui a été justifié par la nécessité pour les acheteurs, de faire contrepoids aux vendeurs géants que sont Google, Facebook et autre Twitter. L'introduction réussie en Bourse du petit dernier montre d'ailleurs que le marché croit encore au potentiel de ces nouveaux acteurs, y compris quand personne n'est capable de prévoir par quel moyen ils seront rentables. Quant aux champions français, ils sont priés par les plus hautes autorités de le rester – français et si possible champion — à l'image de Dailymotion, empêchée de passer sous la bannière de Yahoo ! Il est vrai que Criteo, qui a réussi également son entrée au NASDAQ, prouve que l'on n’est pas obligé d'être né en Californie pour réussir sur la Toile.

Dans le "vieux" monde, la mutation numérique ne fait pas que des heureux, loin de là. Ainsi la presse écrite a-t-elle particulièrement souffert en 2013. Plans sociaux en série dans la PQN comme dans la PQN, résultats en baisse, publicité en berne… peu de bonnes nouvelles sont tombées cette année. Parmi celles-ci, le fait que malgré cette conjoncture, des éditeurs ne renoncent pas et croient en l'innovation comme en atteste l'entrée en scène de l'Opinion, de Vanity Fair ou de Lui. Un mouvement inverse à celui du groupe Lagardère, ex-leader mondial de la presse magazine, qui annonçait à la rentrée son intention de vendre une dizaine de ses titres pour se recentrer sur le cœur de son portefeuille et sur l'inévitable numérique.

En télévision, si le paysage toujours dominé par un TF1 en regain de forme qui truste 99 des 100 meilleures audiences de l'année, le fait marquant est la montée en puissance de la TNT et à l'intérieur de celle-ci, la réussite de D8. La chaîne, dont le rachat par Canal+ vient d'être annulé par le Conseil d'Etat pour "vice de forme" dans l'autorisation, est incontestablement celle qui monte dans cet univers ultra-concurrentiel. Autre preuve du changement des pratiques que provoque la montée en puissance du multi écran, le Grand Prix des Médias CB News, qui pour la première fois, a été attribué à un programme : The Voice. En radio, le duel RTL NRJ tournant à l'avantage de la dernière en termes d'audience cumulée tandis que la généraliste garde la main en part d'audience tandis qu'Europe 1 remonte la pente, là encore sur fond d'une écoute utilisant toujours plus les ressources du net.

En 2013, il n'y a pas que les médias qui ont changé sous la force du souffle digital. La création publicitaire aussi à l'image du "Dumb Way to Die", la campagne sociale et virale signée McCann Melbourne qui a triomphé à Cannes. De nouveaux mots aussi ont apparu cette année, comme le Native Advertising, version moderne et numérique du publireportage. Quels que soient le support ou la discipline, il est cependant une règle qui est restée valable en 2013 et qui le sera encore en 2014 : la créativité reste la valeur la plus sûre. Le maintien de BETC au sommet de la création française, grâce notamment à la dernière déclinaison de la campagne Evian le prouve encore une fois. De quoi rester jeune en 2014.

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