Crise de l'info à TF1

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La SDJ demande des mesures drastiques à la direction. 2012 aura été l'année du changement politique. Elle pourrait bien être aussi celle du changement à l'information de TF1. En effet, après une campagne présidentielle où pour la première fois la Une à été largement devancée par sa rivale, France 2, et où le JT de David Pujadas réduit de manière continue l'écart avec celui de Laurence Ferrari, les journalistes de la rédaction sont montés au créneau.

Dans un communiqué, la SDJ de TF1 déclare que la rédaction est "à bout" et demande à la direction des changements "importants qui ne peuvent plus se limiter à de simples amenagements de la ligne éditoriale". La SDJ conclut sur une sentence forte et terrible : "nous ne nous reconnaissons plus dans les JT de la chaîne". Cette demande et cette inquiétude ont été entendues en haut lieu, même si pour le moment les pistes à l'étude ne sont pas nombreuses.


Dans une interview au Monde, Catherine Nayl, la directrice de l'information, a parlé "d'un journal plus resserré et cassant l'effet mille-feuille des 16 ou 18 sujets". C'est un début de réflexion. L'autre pourrait consister à avancer un peu l'heure du JT afin de moins pâtir de la concurrence de "Scènes de Ménages" sur M6 qui pioche dans les téléspectateurs de TF1. Enfin, la question de la présentation de ce journal va se poser, inévitablement. Avec ou sans Laurence Ferrari ? Si Nonce Paolini, le PDG de TF1 lui a réaffirmé fin avril tout son soutien, Catherine Nayl dans l'interview au Monde, laisse planer un petit doute en mettant la balle dans le camp de la journaliste. "Laurence Ferrari n'a jamais démérité, c'est une battante, insiste-t-elle. Mais elle est dans une position particulière. Elle joue un rôle de paratonnerre de l'information et de la chaîne, qui cristallise sur sa personne les mécontentements". La moyenne de son JT est de 6,5 millions de téléspectateurs contre 5,2 à David Pujadas. Surtout, elle a été vite concurrencée par le divertissement de M6 qui n'existait pas lors de son arrivée ainsi que par l'effet mécanique de l'érosion d'audience de la TNT. Si en interne certains font valoir qu'elle "ne passe pas bien dans la rédaction", d'autres, au contraire, font porter le chapeau de la crise de l'info à Catherine Nayl en déclarant : "Laurence voulait changer beaucoup de choses dans le JT mais on ne lui en a pas donné les moyens". Une chose est sûre : l'été de TF1 va être animé.

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