Ebdo recherche repreneurs et/ou investisseurs

Face aux difficultés du magazine Ebdo qu'elles ont lancé en janvier, les éditions Rollin cherchent activement des repreneurs ou des investisseurs, selon des sources concordantes. "Nous sommes dans la recherche de solutions de reprise depuis plusieurs semaines. Nous étudions toutes les options. Tout est encore ouvert", a affirmé mardi dans un communiqué Laurent Beccaria, président de Rollin Publications. Une réunion prévue mardi après-midi avec la quarantaine de salariés que compte Ebdo, qui avait pour objet "d'informer la rédaction des événements à venir", a été reportée à jeudi, selon la direction, qui dément avoir déposé le bilan.

Cette reprise pourrait comprendre, en sus d'Ebdo, les revues à succès XXI et 6Mois, que Rollin édite également, ou plus simplement de nouveaux investisseurs, selon une source proche du dossier. Rollin a lancé en janvier cet hebdomadaire 100% papier et sans publicité, qui se veut contre la "surinformation, "non partisan" et "fondé sur les faits". Le journal a connu un lancement moins bon que prévu, alors qu'il vise 90.000 ventes dans deux ans.Ebdo a surtout surpris dès son cinquième numéro avec une enquête sur Nicolas Hulot, révélant que le ministre de la Transition écologique avait fait l'objet d'une plainte pour viol en 2008, classée sans suite pour cause de prescription, et spéculant sur un cas de harcèlement sexuel sur une ex-collaboratrice, bien que l'intéressée ait elle-même démenti. Nicolas Hulot a porté plainte pour diffamation et, à la suite de ce sujet, un investisseur individuel qui devait mettre de l'argent dans le journal s'est désisté, avait indiqué la semaine dernière le journal Libération.

A la suite du retrait de cet investisseur, une augmentation de capital de deux millions d'euros à laquelle devaient souscrire huit personnes morales a été annulée et les crédits bancaires de quatre millions d'euros sur lesquels les fondateurs du journal comptaient n'ont pas été débloqués. La société Rollin Publications se retrouve avec un million d'euros en réserve, issu des succès de ses autres revues et d'une campagne de financement participatif ayant précédé la sortie d'Ebdo. "On refait le +business plan+ depuis un mois. Les hypothèses économiques ont pris une autre figure. On doit retravailler l'ensemble de l'équation économique", commentait dans Libération Laurent Beccaria, qui dirige également les éditions des Arènes.

 

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