FORMULE 1 : Canal+ prend les droits

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A un mois du coup d’envoi de la saison à Melbourne en Australie, Canal+ a décroché l’exclusivité des droits de diffusion du Championnat du Monde de Formule 1, détenus depuis plus de 20 ans par TF1. La chaîne cryptée débourserait 29 millions d’euros par an jusqu’en 2015, selon "l’Equipe" qui a le premier révélé cette information. Outre TF1, Canal a battu BeIn Sport et M6 sur ce dossier. Mais plus que d’avoir subtilisé cette exclusivité à la Une, c’est le fait d’avoir battu la chaîne qatarie, sa rivale directe sur le front de la télé à péage, qui réjouit Canal qui avait déjà acquis les droits du foot anglais il y a deux semaines.  "C'est une grande joie et une grande satisfaction. C'est une très belle acquisition, de tout premier ordre, puisqu'il n'y a pas, dans le monde du sport, de feuilleton du niveau de la F1",  a ainsi estimé Cyril Linette, directeur des sports de Canal+. La chaîne n'a pas pour ambition "de diffuser tout le sport, mais de monter en gamme pour proposer le meilleur. Reste que la F1 n’est plus ce qu’elle était en France, faute de champion national.  Quelque 2,8 millions de téléspectateurs ont suivi les Grands Prix de F1 l'an dernier, soit une érosion de 400 000 depuis 2009. De quoi enlever des regrets au sortant. "On ne peut plus investir des sommes extravagantes dans les droits sportifs sans les rentabiliser", a expliqué à l'AFP Frédéric Ivernel, directeur de la communication et du marketing de TF1, diffuseur de la F1 depuis 1992.

La chaîne avait déboursé plus de 30 millions d'euros pour la saison 2012 et était, comme tous les offrants (Canal+, BeIn Sport et M6), dans une logique baissière en ce qui concerne la proposition faite aux organisateurs de la F1. Pas de quoi satisfaire Bernie Ecclestone, le patron de la FOM, détentrice des droits, et peu habitué à faire des concessions financières. Reste qu’il ne s’agit pas vraiment d’une première pour Canal qui avait détenu des droits F1 entre 1997 et 2002 pour une diffusion simultanée sur plusieurs canaux parallèles. Le montant des droits, faramineux à l’époque, avait conduit la chaîne à interrompre l’expérience. Sur le plan éditorial et notamment en ce qui concerne la succession de Christophe Malbranque, Jean-Louis Moncet et Jacques Laffite, consultant de TF1, Canal+ s'est donné une dizaine de jours pour affiner son dispositif pour une saison qui débute le 17 mars, en Australie.

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