France Télévisions : appel à la grève le 28 novembre

Pour la  deuxième fois en un mois, l'intersyndicale de France Télévisions a appelé les salariés à une grève de 24 heures le 28 novembre, à nouveau pour protester contre les suppressions de postes. Une grève similaire le 7 novembre avait mobilisé 50% du personnel, selon les syndicats et 25,6% selon la direction, surtout dans les antennes régionales de France 3. Les syndicats demandent "la négociation d'un projet alternatif"  et dénoncent à nouveau "la fermeture de la rédaction de l'AITV (Agence internationale d'images télévisées, spécialiste de l'Afrique) et l'externalisation du sous-titrage de France 2". Ces deux services sont concernés à 100% par le plan de départs volontaires. Mardi, lors d'une audition à l'Assemblée nationale, Thierry Thuillier, directeur de  l'information du groupe, a expliqué que le ministère des Affaires étrangères avait réduit sa subvention pour l'AITV à 1,5 million d'euros, contre 2 millions il y a deux ans, pour un budget de 5,6 millions pour  cette agence. "France TV est en déficit structurel sur l'AITV, déficit qui ne cesse de s'aggraver", a-t-il dit.  "L'activité doit être maintenue, c'est l'intention du Quai d'Orsay", et "les journalistes permanents de l'AITV seront redéployés" au sein du groupe, mais "il faut l'adapter, que l'AITV reste au sein de France Télévisions ou qu'elle en sorte", a-t-il dit, en se disant favorable à un "audit indépendant" de cette activité.

31 millions € débloqués

Le groupe public va cependant bénéficier d'une bouffée d'oxygène : le ministère de la Culture a précisé jeudi qu'il allait débloquer 31 millions d'euros de subventions, gelés depuis le début de l'année, confirmant une information du quotidien Les Echos. Cette décision tombe à pic, car le groupe s'attend pour cette année à des recettes publicitaires inférieures aux prévisions d'environ 15 millions d'euros, sur 340 millions estimés au départ. De plus sa dotation publique a diminué de 26 millions d'euros en 2013, à 2,502 milliards, et le groupe prévoit un déficit de 133 millions d'euros.

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