France Télévisions : la course à la présidence se resserre

Ils partirent 33… mais par le prompt renfort du CSA, ils se virent moins d’une dizaine dans la course à la présidence du groupe France Télévisions. Même si le secret est pour l’heure encore bien gardé, les retenus pour la 2ème partie de la procédure qui les mèneront à être auditionnés la semaine prochaine par le CSA ont eu droit à un coup de fil dès mercredi après-midi. Parmi les heureux premiers élus, selon Le Monde, figureraient Rémy Pflimlin, le président sortant, Christophe Beaux, président de la Monnaie de Paris, Nathalie Collin, directrice générale adjointe de La Poste, Delphine Ernotte, directrice générale d’Orange pour la France, Robin Leproux, ex vice-président du directoire du groupe M6, et Pascal Josèphe, ancien directeur à France Télévisions. Une liste non exhaustive. Pour leur part, les candidats malheureux à la présidence du groupe audiovisuel public ont eu droit jeudi à un courrier-type officiel du CSA pour leur annoncer qu’ils sont recalés. Parmi les déçus de poids, Marie-Christine Saragosse, actuelle présidente de France Medias Monde, Didier Quillot, ex-patron de Lagardère Active et d'Orange France ou encore Emmanuel Hoog, président de l'AFP. D’autres, comme Alexandre Michelin, DG Europe de Microsoft MSN, et le journaliste Serge Cimino, délégué SNJ de France Télévisions, n’iront également pas plus loin. Quelques incertitudes demeurent toutefois sur le nombre réel de « finalistes ». Elles concernent notamment Cyrille du Peloux, dirigeant de Veolia. Selon la procédure annoncée par le CSA, les candidats seront auditionnés pendant 2 heures en tout, sans support visuel extérieur, soit trente minutes suivies d’un échange d’une heure trente avec les membres de son Collège. En tout état de cause, le CSA rendra public son choix avant le 22 mai prochain, comme il s’y est engagé.

Des pertes 2014 moins élevées que prévues

Hasard du calendrier, le groupe France Télévisions a annoncé jeudi avoir enregistré une perte nette 2014 légèrement moins élevée que prévu, grâce notamment à une baisse de ses effectifs et à la poursuite de son vaste plan d'économie. La perte nette du groupe s'est élevée à 38,4 millions d'euros, contre les 40,5 millions prévus au budget 2014, indique France Télévisions dans un communiqué. "L'objectif de retour vers l'équilibre d'ici à fin 2015 est pleinement maintenu, grâce non seulement à l'effet pérenne des efforts engagés sur les exercices précédents, mais également en raison d'un bon premier trimestre publicitaire", ajoute France Télévisions, qui table pour 2015 sur un déficit réduit à 9,8 millions d'euros. Le groupe, en perte l'an dernier pour la deuxième année de suite, rappelle que ses ressources - publiques et publicitaires - ont diminué. Il souligne notamment "la baisse massive de la subvention de compensation de l'arrêt de la publicité" après 20 heures versée par l'Etat. Son résultat moins dégradé que prévu s'explique par des économies "sur les programmes et hors programmes", explique le groupe, via notamment des renégociations de contrats et une baisse des effectifs, passés sous la barre des 10 000 salariés, avec un objectif de 9 750 salariés à la fin de l'année.

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